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Yasmina Kattou (Crédit photo : LILIAN CAZABET / HANS LUCAS VIA AFP)
Selon les travaux de l'Inserm et de l'université de la Sorbonne, il ne suffit que de quelques minutes d'exposition à une pollution aérienne pour observer une augmentation de la pression artérielle. Et si ces pics sont répétés, ils pourraient à terme entraîner une hypertension artérielle chronique. Une avancée dans la recherche des risques causés par de l'air pollué.

Cinq minutes à peine après une exposition aux polluants présents dans l'air, le corps réagit avec un pic de tension. C'est ce qu'a révélé une équipe de l’Inserm et de Sorbonne Université, aidée de collaborateurs internationaux, dans une étude sur l’impact dans la vie quotidienne d’un mélange de cinq polluants aériens sur la pression sanguine des habitants du grand Paris. Ces travaux sont parus dans la revue Environmental Research

Les moteurs diesel pointés du doigt

Le phénomène a été constaté chez les 221 participants à l'étude, tous en bonne santé. Leur pression sanguine augmentait à chaque déplacement quotidien dans les rues de Paris. Et pour cause, l'un des polluants responsables des pics de tension se trouve à la sortie des pots d'échappement des voitures. "La principale source d'émission du carbone suivie dans nos études, c'est principalement les moteurs diesel. C'est ce qui explique que les participants, au cours de leurs déplacements, aient été exposés à ce polluant qui conduisait à sa montée de pression artérielle", explique Basile Chaix, chercheur pour l'Inserm et Sorbonne Université.

Selon le chercheur, au fil des années, ces pics de tension répétés au quotidien pourraient à terme entraîner une hypertension artérielle chronique, maladie responsable de complications cardiovasculaires ou neurodégénératives.