Supermarché 1:21
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Louise Sallé, édité par Solène Delinger
Depuis le 1er janvier 2022, les industriels sont dans l'obligation de publier en ligne la liste de leurs produits contenant des substances classées perturbateurs endocriniens par l'Anses. Une bonne nouvelle pour notre santé puisque ces petites molécules peuvent provoquer des effets néfastes sur le corps humain, sur la reproduction et même sur le développement des enfants. 
DÉCRYPTAGE

Une victoire pour notre santé. Depuis le 1er janvier 2022, les industriels sont dans l'obligation de publier en ligne la liste de leurs produits contenant des substances classées perturbateurs endocriniens par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Cette mesure est-elle néanmoins vraiment suffisante ? 

Une "contrainte directe"

Les perturbateurs endocriniens sont des substances libérées par l'activité humaine et qui interagissent avec notre système hormonal, ce qui peut causer des maladies comme le cancer ou le diabète. Interrogée par Europe 1, une endocrinologiste approuve la mesure. "Il y a quand même une contrainte directe sur l'industriel. S'il voit une substance, il va essayer d'éviter de la mettre dans ces produits", affirme-t-elle.

Rien sur les effets cocktails

En revanche, pur l'ONG Générations futures, cette obligation ne va pas assez loin. "On avait demandé un pictogramme qui figure sur les emballages, un peu comme un pictogramme pour les femmes enceintes sur les bouteilles d'alcool. J'imagine qu'avant d'aller faire les courses, vous n'allez pas vérifier sur Internet pour chaque produit ce qu'il contient, perturbateurs endocriniens ou pas", observe son porte-parole, François Veillerette. 

Les fabricants n'indiquent pas non plus les effets cocktails des perturbateurs endocriniens, c'est à dire le mélange de différentes substances auxquelles un individu peut être exposé au cours de sa vie et qui peuvent déclencher ou non une maladie grave.