Papillomavirus : un nouveau vaccin disponible

Le nouveau vaccin protège contre neuf souches du virus contre quatre pour celui actuellement administré.
Le nouveau vaccin protège contre neuf souches du virus contre quatre pour celui actuellement administré. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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avec AFP , modifié à
Un vaccin protégeant contre neuf souches du papillomavirus, contre quatre actuellement, arrive en France. Aujourd'hui, seules 19 % des filles françaises de 11 à 15 ans sont vaccinées.

Le Gardasil 9, vaccin recommandé pour les premières vaccinations contre les papillomavirus humains (HPV, virus sexuellement transmissibles qui causent des cancers), est désormais disponible en France, a indiqué mardi le laboratoire MSD. "À ce jour, plus de 42 millions de doses du vaccin ont été distribuées dans plus de 20 pays", a indiqué le laboratoire dans un communiqué. Le Gardasil 9 protège contre neuf types de HPV, contre quatre pour le Gardasil et deux pour le Cervarix, les vaccins disponibles jusqu'ici.

Remboursé à hauteur de 65%. Les HPV peuvent être à l'origine du cancer du col de l'utérus, de l'anus, mais aussi de cancers ORL à la suite de rapports sexuels bucco-génitaux. Le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) est recommandé en France pour toutes les filles entre 11 et 14 ans (avec rattrapage éventuel entre 15 et 19 ans), et pour les hommes de moins de 26 ans ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. En février 2017, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a recommandé l'utilisation du Gardasil 9 pour vacciner les personnes des catégories concernées qui ne l'ont jamais été auparavant. Le feu vert pour son remboursement a été donné par un arrêté publié le 7 août au Journal officiel, ouvrant ainsi la voie à sa mise à disposition. Le Gardasil 9 est vendu 135,68 euros et est remboursé à hauteur de 65% par l'Assurance maladie.

Étendre la vaccination aux garçons. En France, la couverture vaccinale des filles contre les HPV est jugée insuffisante par les autorités sanitaires, à moins de 20%, alors que l'objectif fixé par le Plan cancer 2014-2019 est de 60%. Début juin, la Commission technique des vaccinations (CTV), chargée des recommandations sur les vaccins, a indiqué qu'elle allait réfléchir à la question de la vaccination des garçons, sans fixer d'échéancier. En 2016, une étude américaine a montré que les hommes étaient deux fois plus touchés que les femmes par le cancer de la gorge et de la bouche lié à une infection par un papillomavirus à la suite de rapports sexuels bucco-génitaux. Le vaccin anti-HPV est recommandé pour les garçons aux États-Unis, au Canada, en Australie ou en Autriche.