"On respirait moins bien" : de nombreux écoliers (enfin ?) débarrassés du masque

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Mélina Facchin, à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle , modifié à

Dans 47 départements où le Covid-19 circule moins qu'ailleurs, les écoliers ont pu ôter le masque en classe et à la récréation, lundi. Une mesure qui satisfait les élèves d'un établissement de Meurthe-et-Moselle visitée par Europe 1 mais qui laisse les parents un peu plus sceptiques.

Rire, sourire, faire des grimaces… Jusqu'à lundi, ces mimiques appartenaient au lointain souvenir d'un monde sans Covid-19 pour des millions d'élèves de primaire. Mais lundi, les écoliers de 47 départements où le virus circule moins ont pu tomber le masque, contrairement à leurs enseignants qui doivent toujours le porter. Ce fut notamment le cas des départements de l'Aisne, de la Corrèze, de la Manche ou encore du Pas-de-Calais. Europe 1 a choisi de se rendre à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, pour observer les réactions des petits et des grands.

"Pas top" trois semaines avant les vacances ?

Léandre, 8 ans, en classe de CE2, est très heureux de s'être enfin débarrassé de son masque : "C'est beaucoup mieux parce qu'avec le masque, on respirait moins bien", confie le garçon, soulagé. "Parfois, on n'entendait pas ce qu'on disait et puis on peut mieux voir les autres." "Ça, toute la journée sous le nez, pour les adultes, c'est déjà compliqué… Je pense que les enfants sont courageux", abonde Marie, la grand-mère de Léonce.

Dans cet établissement, beaucoup de parents sont plus mitigés sur cet allègement des contraintes. "Pour eux, oui, c'est bien, après je pense que trois semaines avant les vacances scolaires, ce n'est pas top", lâche Priscilla, mère de famille. "En classe, à la limite, tout seuls assis à leur chaise, ça ne me gêne pas. Quand ils bougent et qui sont en contact avec d'autres, il faudrait quand même le garder", prône Cassandra, une autre mère. "Si c'est pour que ce soit remis d'ici 15 jours, ce n'est pas la peine non plus."

Les gestes barrières toujours de rigueur

Pour plus de précautions, tous les enfants de cette école primaire ont fait un test salivaire lundi matin. Et ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de masque qu'il faut se relâcher : le lavage de mains, les gestes barrières sont toujours de rigueur, afin de chasser les craintes de Cassandra et des autres parents.