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Yasmina Kattou, édité par Léa Espagnet / Crédits photo : AFP
Après le Covid-19 et la grippe, c'est au tour de la gastro-entérite de se propager en France cet hiver. Pourtant, certains plus chanceux que d'autres parviennent à passer entre les mailles du filet en échappant au virus, grâce à une mutation génétique qui leur apportent une protection naturelle.

Alors que les autorités sanitaires alertent les Français sur une recrudescence des cas de gastro-entérites, après le Covid-19 et la grippe, certains parviennent à y échapper. C’est scientifiquement prouvé, une partie de la population porte dans ses gènes une protection naturelle.

20% de la population privilégiée

Et pour cause, ils sont environ 20% en Europe à éviter la gastro-entérite. Leur secret, l’absence d’un gène nécessaire aux norovirus, le pathogène responsable de la gastro, qui pénètre notre organisme. D'après Alexis de Rougemont, virologue et directeur du centre de référence des virus et des gastroentérites au CHU de Dijon, "20% de la population a une double mutation génétique. Ils n’auront ainsi pas la production d’une enzyme dans leur organisme, permettant aux norovirus d’être attrapés. Ils vont se fixer dans le tissu digestif", a-t-il affirmé auprès d'Europe 1.

"Pour ces gens qui n’ont pas ces antigènes de groupe sanguin, le virus ne peut pas s’accrocher pour commencer une infection chez l’homme", a ajouté le virologue. Pour les 80% de la population sans mutation génétique, là aussi certains sont plus avantagés que d’autres, la moitié ne va pas déclarer la maladie. Pour les autres, le seul moyen efficace de se protéger, reste un bon lavage des mains, au moins cinq fois par jour et pendant 20 secondes.