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Mélanie Gomez / Crédit photo : SEBASTIEN BOZON / AFP
Ce jeudi, un millier d'aides-soignants et de médecins hospitaliers ont publié une tribune dans le quotidien "Le Monde" pour dénoncer les "dilemmes éthiques, intenables" dans le milieu hospitalier. Au micro d'Europe 1, Bruno Mégarbane, chef du service réanimation à l'hôpital Lariboisière à Paris, est revenu sur cette tribune. Pour lui, "l'hôpital en entier va mal".

Un appel au gouvernement lancé par un millier d'aides-soignants et de médecins hospitaliers. Dans une tribune publiée dans Le Monde, ils dénoncent les "dilemmes éthiques, intenables" auxquels ils sont confrontés faute de lits et de personnel. Ils réclament une proposition de loi qui garantirait un nombre maximum de patients par soignants. Bruno Mégarbane, chef du service réanimation à l'hôpital Lariboisière à Paris, est l'un des signataires de cette tribune. Au micro d'Europe 1, il revient sur les difficultés auxquelles les professionnels de santé du monde hospitalier sont confrontés.

"L'hôpital public est à bout de souffle avec une situation de soin dégradée désormais quasiment habituelle. Cette dégradation s'accompagne d'un risque de soins non-optimaux pour les patients", explique-t-il.

"L'hôpital en entier va mal"

Selon lui, la première difficulté est "le manque de lits. Si vous venez dans un service d'urgence et que le médecin qui vous accueille estime que votre situation médicale justifie d'une hospitalisation, vous allez devoir probablement attendre plusieurs heures, pour ne pas dire un ou deux jours, sur un brancard dans un service post-urgence, le temps qu'un lit effectif dans le service de spécialité correspondant puisse se libérer."

"C'est vrai que se dégage une certaine impression de maltraitance, notamment parmi les paramédicaux. La crise actuelle a mis le projecteur sur les services d'urgence mais en fait l'hôpital en entier va mal", conclut-il au micro d'Europe 1.