Les femmes oublient trop souvent le risque que fait courir le tabac à leur cœur, d'après une étude publiée jeudi par la Fédération française de cardiologie, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. "Elles ne sont que 28%* à citer spontanément l'arrêt du tabac ou la limitation de sa consommation comme moyen de se protéger des maladies cardiovasculaires", a indiqué la Fédération dans un communiqué. Pourtant, "un infarctus sur deux chez les femmes de moins de 50 ans est dû au tabac", a rappelé l'organisation.
Une addiction semblable à celle de la cocaïne. Ce risque, "il faut le dire, le répéter (...) car le tabac est une addiction terrible : il y a une courbe d'addiction qui est voisine de celle de la cocaïne", a déclaré le président honoraire de l'Académie nationale de médecine, André Vacheron. L'Académie organisait à Paris jeudi un colloque sur "L'égalité entre les femmes et les hommes dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires", loin d'être assurée. "Une femme sur quatre fume" mais "déjà quelques succès s'esquissent", a salué le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Il a fait état d'une baisse d'un quart de la consommation de cigarettes chez les adolescentes entre 2014 et 2017.
*Le chiffre est issu d'un sondage de l'Ifop en ligne réalisé fin janvier auprès de 1.054 femmes.