Les opérateurs du Samu invitent les personnes souffrant de pathologies jugées mineures à ne pas se rendre à l'hôpital. 2:51
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Romain David
Au micro de Mélanie Gomez, dans Sans Rendez-vous sur Europe 1, le docteur Kadiba Coulibaly, médecin urgentiste au Samu, explique de quelle manière les plateformes gèrent les appels reçus, afin de ne pas engorger inutilement les urgences, ou encore d'éviter à des personnes souffrants de pathologies bénignes de contracter le coronavirus en se rendant à l’hôpital.
INTERVIEW

"On est face à une situation où le nombre d’appels a triplé, voir quadruplé dans certains départements". Depuis le renforcement des mesures de confinement, pour tenter d’endiguer l’épidémie de coronavirus, le Samu fait face à un nombre grandissant d’appels. Les opérateurs doivent être capables de faire le tri entre les différentes sollicitations, pour éviter d’engorger inutilement les urgences hospitalières en cette période de crise sanitaire, comme l’explique au micro de Mélanie Gomez, dans Sans Rendez-vous sur Europe 1, le docteur Kadiba Coulibaly, médecin urgentiste au Samu-94 dans le Val-de-Marne.

"Les urgences se retrouvent avec un afflux de patients qui ont des maladies de tous les jours, d’autres qui ont vraiment le coronavirus, ou bien des personnes âgées, avec des fragilités. Tout se mélange", explique cet urgentiste. Pour éviter ce genre de situation, propice à favoriser la propagation du virus, une répartition scrupuleuse des appels a été mise en place par le 15.

"Il y a des assistants de régulation médicale qui répondent au 15 et font un travail extraordinaire. Leur rôle est d’organiser et d’orienter au mieux les appels", entre deux types de praticiens : les médecins de ville et les urgentistes, détaille Kadiba Coulibaly.

Eviter d'exposer les autres malades au coronavirus

"Les médecins urgentistes sont là pour répondre aux urgences vitales", notamment celles potentiellement liées à une infection au coronavirus. "Sont orientés vers les médecins de ville les gens qui vont plutôt bien", donc des personnes qui peuvent également être positives au coronavirus mais qui présentent une forme sans gravité de la maladie, et celles qui souffrent de problèmes désormais jugés comme mineurs au vu de la situation actuelle. "Il faut laisser chez eux les gens aux pathologies bénignes, qui habituellement iraient aux urgences pour faire une radio afin de vérifier ce qu’ils ont. L’idée est d’éviter de les exposer au coronavirus."

Et de rappeler qu’une plateforme téléphonique à été spécifiquement ouverte pour répondre aux personnes qui ne présentent pas de symptôme mais qui s’interrogent sur le Covid-19. Cette plateforme est joignable via le numéro vert : 0 800 130 000, 24 heures sur 24, tous les jours.