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Baptiste Morin avec AFP , modifié à
Le gouvernement a lancé le processus de doublement des franchises sur les boîtes de médicaments, actes paramédicaux, transports sanitaires, et de la participation aux consultations et examens de biologie, effectif à partir de fin mars, a-t-il indiqué lundi.

"Le gouvernement engage les consultations" nécessaires, et "les nouveaux montants des franchises et des participations forfaitaires devraient entrer en vigueur" fin mars pour la partie franchises et "d'ici début juin" pour le reste, ont indiqué les ministères de l'Economie, du Travail, et de la Santé et des Solidarités.

Le plafond annuel fixé à 50 euros pour les personnes affectés par une pathologie lourde "est maintenu", ont-ils ajouté. Le gouvernement officialise ainsi une mesure évoquée depuis l'automne, mais très critiquée par les oppositions et les associations de patients.

Des franchises qui vont augmenter les boîtes de médicaments 

Les franchises vont être doublées à 1 euro sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux, les participations forfaitaires à 2 euros pour les actes et consultations des médecins, les examens et les analyses de biologie médicale, et la franchise à 4 euros pour les transports sanitaires.

Les franchises et participations forfaitaires ne sont pas applicables "aux mineurs, aux femmes qui bénéficient de l'assurance maternité" et "aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire", a rappelé le ministère. Emmanuel Macron avait affiché son soutien à cette mesure lors de sa conférence de presse la semaine dernière.

"Je n'ai pas le sentiment qu'on fait un crime terrible"

"Dire qu'on va passer de 0,50 à 1 euro" par boîte de médicaments, "je n'ai pas le sentiment qu'on fait un crime terrible, mais je pense que ça responsabilise et que c'est une bonne mesure", avait-il estimé. "La médecine, le soin, les médicaments, ça ne coûte pas rien" a-t-il dit. Le système de protection sociale "prend déjà beaucoup en charge, quasiment tout".

La mesure devrait rapporter 800 millions d'euros, selon des estimations du gouvernement. L'exécutif a besoin de ces 800 millions d'euros pour réaliser les recettes liées à la "responsabilisation des assurés" prévues par le budget de la Sécurité sociale pour 2024 (LFSS).