Le décret créant un délégué interministériel à l'autisme publié au JO

L'autisme atteint "environ 1% de la population".
L'autisme atteint "environ 1% de la population". © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le gouvernement va consacrer au moins 340 millions d'euros sur cinq ans pour améliorer la lutte contre l'autisme. 

Le décret instituant "un délégué interministériel à la stratégie nationale pour l'autisme", annoncé le 6 avril par le Premier ministre Édouard Philippe dans le cadre d'une stratégie nationale sur cinq ans, a été publié jeudi au Journal officiel. "Il est institué un délégué interministériel à la stratégie nationale pour l'autisme au sein des troubles du neuro-développement. Il est placé sous l'autorité du ministre chargé des Personnes handicapées", selon le décret.

Le nouveau délégué sera notamment chargé de veiller à la prise en compte de cette stratégie dans les politiques ministérielles, de "garantir le recours régulier à l'expertise et l'expérience des usagers, des professionnels et des scientifiques" et de "coordonner" le déploiement et la communication de cette stratégie. Il devra également "proposer les évolutions nécessaires pour la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie nationale".

700.000 personnes concernées par l'autisme en France. Ce délégué sera accompagné d'un "conseil national des troubles du spectre autistique et des troubles du neuro-développement" composé de représentants d'associations d'usagers, de familles, de professionnels, de représentants de l'État et des collectivités, scientifiques et personnalités qualifiées, avec une "mission d'étude et d'expertise", précise le décret.

En présentant le plan national pour l'autisme, le Premier ministre avait expliqué que l'objectif était "de faire en sorte de rattraper notre retard, de détecter plus tôt, d'accompagner mieux". L'autisme atteint "environ 1% de la population", selon une estimation de la Cour des Comptes en janvier. La Cour estime à 700.000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600.000 adultes, bien que ces derniers ne soient "qu'environ 75.000" à être aujourd'hui diagnostiqués.