Le bisphénol A reconnu comme perturbateur endocrinien par une agence européenne : "une victoire très importante" pour Michèle Rivasi

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On soupçonne le bisphénol A d'augmenter les risques de cancer du sein, de diabète ou encore d'obésité. © JOEL SAGET / AFP
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L'eurodéputée écologiste Michèle Rivasi s'est félicitée de cette "victoire", mais a souligné qu'il restait encore des centaines d'autres substances à interdire. 
TÉMOIGNAGE

C'est une décision importante en matière de santé publique : l'Agence européenne des produits chimiques a reconnu vendredi le bisphénol A comme perturbateur endocrinien.

Substance nocive pour le fonctionnement hormonal. La décision prise au niveau européen était réclamée par la France, depuis plusieurs années à la pointe du combat contre le bisphénol A, mais jusqu'ici un peu isolée dans l'UE. Le bisphénol A, utilisé notamment dans l'industrie du plastique, était déjà présent sur cette liste des "substances extrêmement préoccupantes" pour sa toxicité sur le système reproductif. L'Agence européenne des produits chimiques reconnaît désormais qu'elle a aussi des caractéristiques des perturbateurs endocriniens, ces substances nocives pour le fonctionnement hormonal que l'on retrouve dans de nombreux produits de la vie courante. On le soupçonne notamment d'augmenter les risques de cancer du sein, de diabète ou encore d'obésité.

"Interdiction totale" d'ici quelques années. "La France a été assez leader pour interdire le bisphénol A au niveau des biberons, mais jusqu'ici l'UE était assez rétive à l'interdire dans les boîtes de conserve et autres biens qui pouvaient contenir du bisphénol. De le classer comme substance vraiment préoccupante va accélérer son interdiction sur le plan européen. Dans quelques années, il y aura une interdiction totale et on n'en trouvera plus dans nos biens de consommation. Donc c'est une victoire très importante", a estimé l'eurodéputée écologiste Michèle Rivasi au micro d'Europe 1.

Des centaines d'autres à interdire. Mais pour l'eurodéputée, il ne faut pas s'arrêter là. "Malheureusement, il n'y a pas que le bisphénol. Il y a plein de substances qui sont des perturbateurs endocriniens. Le bisphénol, c'est acté, mais il y en a des centaines et des centaines à interdire", a-t-elle mis en garde.