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Mélanie Gomez, édité par Laetitia Drevet
Sur le modèle du "dry january" d'outre Manche, une campagne pour un mois de "janvier sans alcool" allait être prochainement annoncée. Mais le président Macron pourrait avoir changé d'avis. 

Alors que Santé publique France s'apprêtait à annoncer le lancement d'un mois de mobilisation autour de la consommation d'alcool, le site Vitisphère, rapporte que le président Macron aurait déclaré lors d'un déjeuner avec les producteurs de champagne son opposition à un "janvier sec". Si cette déclaration venait à se confirmer, elle montrerait l'influence majeure de la filière alcool sur les choix politiques en matière de santé publique, analyse le professeur Michel Reynaud, président du fonds Action Addiction. 

"Tout est prêt"

"La campagne 'Janvier sans alcool', ça fait six mois qu’elle est préparée par Santé publique France", s'impatiente-il. Cette campagne encourage les Français à renoncer à l'alcool pour un mois pour, explique Michel Reynaud, "se prouver qu'ils peuvent contrôler leur consommation". Pour la mettre sur pieds, l'agence nationale de santé aurait obtenu un prêt de 600.000 euros du fond de prévention des addictions, validé par la caisse nationale de sécurité sociale. "Tout est prêt, et le président arrête une campagne de santé publique." 

Ce type de campagne existe déjà dans d'autres Etat. "Ça existe dans au moins 16 grands pays dans le monde, et dans ce pays, des études montrent qu’il y a des bénéfices", affirme le professeur. A court terme, un mois sans alcool a une influence positive sur la peau, le concentration, le sommeil et le poids, explique-t-il. A plus long terme, il permettrait de diminuer sa consommation d'un verre par jour en moyenne. A suivre...