Jambon 1:30
  • Copié
Yasmina Kattou , modifié à
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) a confirmé "l'existence d'une association entre le risque de cancer colorectal et l'exposition aux nitrates et nitrites", présents dans la charcuterie et tout particulièrement dans le jambon. Le gouvernement veut donc que les professionnels limitent au strict nécessaire l'utilisation de ces additifs.

Tout n'est pas bon dans le jambon. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) a confirmé "l'existence d'une association entre le risque de cancer colorectal et l'exposition aux nitrates et nitrites", notamment via la viande transformée, dans un avis publié mardi 12 juillet à l'issue de plusieurs mois de travaux

Des solutions pour garantir l'hygiène et la sécurité des consommateurs

Le gouvernement veut donc que les professionnels limitent au strict nécessaire l'utilisation de ces additifs. Ces conservateurs que l'on retrouve dans la liste des ingrédients sous les appellations de 149, 252, 151 et 252. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Les nitrites sont des conservateurs et les industriels devront trouver des solutions pour garantir l'hygiène et la sécurité des consommateurs. Des solutions qui sont souvent plus coûteuses. Par exemple, pour faire un jambon cru sans nitrites, il faut neuf mois de production, contre trois avec des additifs.

 

Ne pas consommer plus de 150 grammes de charcuterie par semaine

Tous les acteurs des différentes filières se réuniront avant la fin du mois pour discuter des mesures à prendre pour réduire les nitrites, assure le gouvernement. Ces discussions mèneront à un plan d'action qui sera présenté au Parlement à l'automne. En attendant, l'ANSES recommande de ne pas consommer plus de 150 grammes de charcuterie par semaine. Cela représente environ quatre tranches de jambon. Or, les Français en consomment près du double.