Hôpitaux : Agnès Buzyn écarte l'idée d'une "prime canicule"

Pour la ministre de la Santé, la vague de chaleur n'est pas à l'origine de la saturation des services d'urgence.
Pour la ministre de la Santé, la vague de chaleur n'est pas à l'origine de la saturation des services d'urgence. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
Le nombre de cas liés à la chaleur représentait, lors du dernier épisode caniculaire, "à peu près 3%" des passages aux urgences, selon les chiffres de la ministre. Elle estime donc que les fortes températures ne sont pas à l'origine de la saturation des services.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n'entend pas octroyer de "prime canicule" aux personnels des hôpitaux, a-t-elle indiqué mercredi, arguant que les "les urgences ne sont pas débordées" en raison des fortes chaleurs.

Le syndicat FO des services publics et de santé avait réclamé mardi une telle prime pour les agents des hôpitaux ou des structures médico-sociales confrontés selon lui à la fois à la chaleur et à une "augmentation importante de leur charge de travail". FO avait rappelé qu'après la canicule de l'été 2003, le ministère de la Santé avait débloqué une prime allant de 90 à 130 euros par salarié concerné.

"Les urgences ne sont pas débordées en raison de la canicule"

"Effectivement, en 2003 les urgences avaient été absolument débordées par les personnes âgées, car il n'y avait pas de plan canicule", a répondu Agnès Buzyn mercredi sur France Inter. Aujourd'hui, en revanche, la prise en charge des seniors a été mieux anticipée et "en réalité les urgences ne sont pas débordées en raison de la canicule", a-t-elle fait valoir.

Lors du précédent épisode de canicule en juin, le nombre de passages aux urgences liés à la chaleur "représentait à peu près 3% des passages aux urgences, donc ça n'est pas le sujet", a encore dit Agnès Buzyn. La ministre a par ailleurs rappelé que les personnels non médicaux des hôpitaux bénéficiaient depuis juillet d'une prime de 100 euros net par mois, "pour prendre en compte les risques et incivilités auxquels ils sont soumis au quotidien".