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G.P.
Dans le Grand journal du soir, Alain Coard délégué CFE-CGC chez les laboratoires Boiron, évoque la préconisation de la Haute autorité de santé (HAS).
INTERVIEW

Les partisans de l'homéopathie ne désarment pas. Ils ont manifesté vendredi à Lyon et à Paris pour protester contre l'avis de la Haute autorité de santé (HAS), qui veut faire dérembourser l'homéopathie par la sécurité sociale. Les manifestants demandent un moratoire au gouvernement sur la question.

"Un impact vraiment très fort sur le chiffre d'affaires"

Parmi les manifestants, on retrouvait notamment des employés de laboratoires, qui craignent pour leur emploi, à l'image d'Alain Coard délégué CFE-CGC chez les laboratoires Boiron. "Il a été dit que nous faisions 80% de chiffre d'affaires à l'export. C'est faux, nous faisons 40%", corrige l'employé dans le Grand journal du soir. "Si les médicaments homéopathiques sont déremboursés en France, cela a un impact vraiment très fort sur le chiffre d'affaires global de la société", s'alarme-t-il.

"Une baisse des ventes d'environ 50%"

Pour appuyer sa décision, la HAS a estimé l'"efficacité" de l'homéopathie "insuffisante". "On a fait des études qui ont montré qu'en cas de déremboursement de médicaments, on aurait une baisse des ventes d'environ 50% la première année, puis 50% la deuxième année", s'alarme Alain Coard, qui prévient donc le gouvernement face aux risques pour l'emploi qu'entraînerait une telle décision.