1:28
  • Copié
Tatiana Geiselmann (à Strasbourg) / Crédits photo : Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Les fêtes de fin d'année sont une période particulièrement redoutée dans les services des urgences. À Strasbourg, pour faire face à l'afflux de patients, l'hôpital a déployé sur son parking une unité sanitaire mobile. C'est la première fois en France que ce type d'unité est utilisé hors crise sanitaire ou attentat.

Le 25 décembre est traditionnellement une journée chargée pour les urgences. A Strasbourg, pour faire face à l'afflux de patients, une unité sanitaire mobile a été déployée ce week-end. Il s'agit d'une sorte de sas d'attente où les patients sont pris en charge par les pompiers avant de pouvoir rentrer dans l'hôpital. C'est la première fois en France que ce type d'unité est utilisé hors crise sanitaire ou attentat. 

Une première en France, hors crise sanitaire ou attentat

Six blocs blancs type préfabriqués sont installés depuis vendredi sur le parking des urgences de Strasbourg. C'est désormais là que les patients sont accueillis, explique Christophe Bernard, médecin responsable des situations sanitaires exceptionnelles : "Chaque cellule est composée d'un lit avec un matelas, on a une surveillance tensiométrique, saturomètre, l'idée étant de garder en surveillance ces patients en attendant qu'ils puissent intégrer le système de soin des urgences."

Les patients ne sont donc pas soignés à l'intérieur de l'USM. L'objectif est simplement de libérer les camions du SAMU et des pompiers, qui devaient jusque-là attendre des heures sur le parking que leur patient soit pris en charge. "Le temps d'attente au premier contact a été chiffré autour de 40 minutes, mais avec des pics qui peuvent être atteints de plusieurs heures", confirme Pascal Bilbault, chef de service des urgences.

Une centaine de personnes admises aux urgences dimanche

Et en période de fête, la situation empire, selon Christophe Bernard. "D'un point de vue afflux des patients, depuis vendredi, nous augmentons de 20% à peu près tous les jours. C'est vrai que week-end, jours de fête, tout se cumule, de part la difficulté d'accès des patients à leurs médecins généralistes", avance-t-il.

Dans la seule journée de dimanche, plus de 1.200 personnes ont appelé le SAMU et plus d'une centaine ont été admises aux urgences.