Endométriose : Buzyn annonce des "filières" spécialisées dans chaque région d'ici fin 2019

La ministre a évoqué ces mesures à l'occasion d'une visite de l'hôpital Saint-Joseph à Paris, spécialisé dans le diagnostic de l'endométriose.
La ministre a évoqué ces mesures à l'occasion d'une visite de l'hôpital Saint-Joseph à Paris, spécialisé dans le diagnostic de l'endométriose. © AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre de la Santé a annoncé vendredi que des filières rassemblant des spécialistes de l'endométriose, qui touche une femme sur 10 en France, seront créées dans chaque région d'ici fin 2019. 

Des filières rassemblant des spécialistes de l'endométriose seront mises en place dans chaque région d'ici la fin de l'année pour permettre une meilleure prise en charge des femmes souffrant de cette maladie, a annoncé vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "Chaque région doit identifier sa 'filière endométriose' regroupant l'ensemble des professionnels (...) et associations de patientes ayant l'expertise de cette pathologie", a expliqué le ministère dans un communiqué.

Ces filières spécialisées doivent faire en sorte "que les femmes sachent vers qui se tourner, afin qu'elles soient mieux accompagnées, pour la prise en charge de la douleur, pour la préservation de la fertilité, avec des professionnels qui sont plus spécialisés dans la prise en charge de cette maladie", avait souligné Agnès Buzyn vendredi matin sur franceinfo. Un "groupe de travail national" coordonné par le ministère de la Santé sera mis en place "d'ici l'été" pour "définir le contour de ces filières", à charge ensuite pour chaque Autorité régionale de santé de "formaliser" la filière dans sa région, en lien avec les professionnels de santé et les associations de patientes, a détaillé le ministère.

Une femme sur 10 serait touchée en France. L'endométriose, qui toucherait une femme sur dix en France, est liée à la présence de cellules d'origine utérine en dehors de l'utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels. Parfois asymptomatique, elle peut aussi se manifester par de violentes douleurs, des règles très abondantes et provoque souvent des problèmes de fertilité. La méconnaissance de la maladie entraîne un retard diagnostic pouvant aller de 6 à 10 ans.

Intégrer la recherche des signes de l'endométriose dans les consultations. Pour permettre une détection plus précoce, "la recherche de signes d'endométriose" sera intégrée dans les consultations médicales des adolescentes, a également annoncé le ministère. "Nous avons mis en place des consultations obligatoires entre 11 et 13 ans et entre 15 et 17 ans, et je ferai en sorte qu'au moment de ces consultations des questions soient posées aux petites par les professionnels pour essayer d'identifier et de dépister cette maladie", avait déclaré Agnès Buzyn à franceinfo.

Mieux repérer les "signes d'alerte". La ministre a évoqué ces mesures à l'occasion d'une visite de l'hôpital Saint-Joseph à Paris qui a mis en place un réseau de professionnels de santé spécialisés dans le diagnostic et le traitement de cette maladie, ResEndo. Elle entend aussi "renforcer la formation" initiale et continue des professionnels de santé concernés, afin qu'ils sachent repérer les "signes d'alerte" et connaissent mieux "la prise en charge de premier recours". Un effort d'information auprès du grand public sera également fait, sur le site internet Sante.fr et lors des interventions sur la santé sexuelle dans les établissements scolaires. Enfin, "la ministre a demandé à l'Inserm de renforcer la communication scientifique (...) vers la communauté des professionnels et chercheurs pour valoriser la recherche dans ce domaine.