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Victor Dhollande, édité par Manon Fossat
Deux millions de Françaises sont concernées par l'endométriose, mais elles ont toujours autant de mal à se faire diagnostiquer. Pour les aider dans leurs démarches et les soulager, plusieurs hôpitaux parisiens s'organisent et coordonnent leurs soins depuis deux ans pour mieux prendre en charge les patientes.
REPORTAGE

Une semaine dédiée à la prévention de l'endométriose s'ouvre ce lundi. Cette maladie, qui touche 10% des femmes en âge de procréer en France, soit deux millions d'entre elles, est une inflammation de l'appareil génital et aussi la première cause de douleurs pelviennes chroniques. Pourtant le diagnostic de l'endométriose intervient généralement très tardivement, une fois que la pathologie est bien installée. Alors depuis deux ans, les hôpitaux parisiens, à l'image de l'hôpital Tenon, s'organisent pour que les femmes soient orientées plus rapidement.

Des femmes totalement perdues

Christine, qui y est allée consulter, en est le parfait exemple. Pendant plusieurs années, elle a connu des règles douloureuses mais sa gynécologue ne lui a jamais apporté de réponse claire. "Elle n'avait jamais détecté le moindre problème. Pour elle, c'était un peu la normalité et le lot des femmes d'avoir des douleurs comme ça."

Et Emile Daraï, professeur en gynécologie obstétrique, reçoit tous les jours des femmes dans la même situation : totalement perdues, avec des douleurs chroniques et aucune explication. Alors pour lui, il est essentiel de mieux les informer. "Il faut sortir le point d'interrogation qu'elles ont dans leur tête. Il est fondamental qu'elles sachent ou non si elles ont une endométriose", explique-t-il.

Un circuit de consultations spécifique

Pour favoriser un diagnostic précoce, son équipe a mis en place un circuit de consultations très efficace, que détaille Isabelle Thomassin Naggara, professeur en radiologie. "Les patientes sont accueillies dans la journée à la fois pour faire une échographie, une IRM et une consultation avec un expert de l'endométriose. Et on peut, à la fin de la journée, leur dire ce que l'on a trouvé et quelles peuvent être les solutions pour les soulager ou pour répondre à leur problème de fertilité", assure la spécialiste.

Grâce à ces avancées et à cette coordination dans les soins, à l'hôpital Tenon, plus de 3.000 patientes atteintes d'endométriose disposent chaque année de réponses rapides et de solutions concrètes.