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Yasmina Kattou, édité par Solène Leroux , modifié à
En 2007, 144.000 personnes ont été hospitalisées pour un accident médicamenteux, contre 212.000 en 2018. C'est une augmentation de 136%. Les scientifiques n'ont pas réussi à établir les causes claires et précises de cette hausse, mais ont découvert que 34.000 hospitalisations auraient pu être évitées.

En dix ans, le nombre d'hospitalisations liées à des effets indésirables d'un médicament ont plus que doublé. 144.000 personnes ont été hospitalisées pour un accident médicamenteux en 2007, ce chiffre est passé à 212.000 en 2018, soit une augmentation de 136%. C'est ce que révèle une étude menée par le centre régional de pharmacovigilance de Limoges. Le plus surprenant, c'est que les scientifiques n'ont pas réussi à établir les causes claires et précises de cette hausse.

34.000 hospitalisations auraient pu être évitées

D'abord, les chercheurs ont évoqué l'augmentation de la consommation des médicaments pour expliquer ce phénomène. Mais les Français ont diminué leur utilisation. Les scientifiques ont ensuite pensé aux nouveaux médicaments arrivés sur le marché. Or, ces derniers ne provoquent pas plus d'effets indésirables.

En revanche, ce qu'a démontré l'étude, c'est que sur 212.000 hospitalisations liées à un médicament, 34.000 auraient pu être évitées. "Tout le monde est responsable", assure Marie-Laure Laroche, responsable de l'étude au centre de pharmacovigilance de Limoges.

Éviter des hospitalisations en vulgarisant les notices

"Ça part du prescripteur avec le pharmacien, mais également le malade qui peut prendre plusieurs anti hyper-tenseur. Le risque, c'est d’avoir la tension qui baisse de trop. Si ça survient chez une personne âgée, elle va tomber. Si elle tombe, elle va se retrouver à l'hôpital et risquer peut-être une fracture." Selon elle, "si on suit les consignes, on peut éviter un effet indésirable".

D'après la scientifique, on pourrait réduire encore plus les hospitalisations liées à des effets indésirables des médicaments en vulgarisant davantage les notices qui peuvent parfois trop techniques et trop longues à lire pour les patients.