En 2019, les greffes d'organes repartent à la hausse mais...

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Photo d'illustration © MYCHELE DANIAU / ARCHIVES / AFP
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Jean-Jacques Héry, édité par Maxime Dewilder
L'Agence de biomédecine a annoncé, mardi, les chiffres 2019 des greffes d'organes. Résultat : les dons repartent à la hausse mais les greffes de reins à partir de donneurs vivants reculent pour la seconde année consécutive.

5.897 organes ont été transplantés en 2019, en France, soit 92 de plus qu'en 2018, a annoncé mardi l'Agence de la biomédecine lors d'une conférence de presse. Derrière ces chiffres globaux positifs - une amélioration des dons d'1,6% après huit années de baisse consécutives - se cache toutefois une inquiétude : les greffes de reins à partir de donneurs vivants déclinent pour la deuxième année de suite.

 

On parle de "donneur vivant" lorsque le donneur n'a pas eu d'accident ou n'a pas fait d'arrêt cardiaque au moment du prélèvement de l'organe. Le cas plus typique de don à partir de donneur vivant intervient lorsqu'une personne veut être prélevée pour "offrir" son rein à un membre de sa famille nécessiteux.

Manque d'informations et peur des patients

Selon le professeur Olivier Bastien, directeur du prélèvement et des greffes à l’Agence de la biomédecine, deux problèmes expliquent le recul des dons à partir de donneurs vivants. Il pointe d'abord le manque d'informations. "Elle n'est pas suffisante et pas assez précoce, l'information doit être donnée très en amont dans le parcours de soin du patient, au moment où on lui annonce son insuffisance rénale. On doit pouvoir lui annoncer qu’il peut y avoir une greffe de donneur vivant", souligne-t-il.

Quant au second problème, il s'agit des patients eux-mêmes. Olivier Bastien indique en effet que certains patients "ne veulent pas faire prendre le risque à un de leur proche" de donner leur propre rein. Pour améliorer les choses, l’une des pistes avancées est d’améliorer le suivi des donneurs vivants.