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Louise Garcia // Crédit photo : MAYLIS ROLLAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le Sénat s’est penché ce mercredi sur l’éco-anxiété. Avec plusieurs psychiatres et psychologues, les élus ont échangé sur cette inquiétude qui peut devenir une véritable angoisse pour certains, jusqu'à affecter leur santé mentale. L’éco-anxiété, un trouble encore peu connu, y compris des professionnels de santé, mais qui serait de plus en plus répandu dans la population ces dernières années.

Plus de la moitié des jeunes de 16 à 25 ans se disent très inquiets face au dérèglement climatique et pour 35 % d’entre eux cela va même plus loin. C’est le cas de Camille, 23 ans. "Entrer dans un magasin avec l’odeur des vêtements neufs, ça m’angoisse. Toute cette ambiance de consommation en fait ça me rend mal à l’aise. Quasiment, dans chaque situation de ma vie, je pense à l’écologie. Après avoir fait quelque chose que je ne considère pas écolo, c’est un sentiment de culpabilité qui me prend, je vais y penser", raconte la jeune femme.

Des solutions médicales pour se soigner de ce trouble

Heureusement, comme la plupart des troubles anxieux, il existe des solutions médicales. "Le but, c'est d’écouter ce qu’ils ont à dire et ensuite leur donner un espace de parole. Ensuite, il y a un accompagnement lorsqu’il y a vraiment des troubles gênants autour du stress, de l’anxiété et de la dépression avec des traitements spécifiques donc des thérapies en général qui permettent de mieux gérer son stress et ses émotions. Et dans les troubles les plus graves, il peut même y avoir des traitements médicamenteux", explique le professeur Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie à l’hôpital Henri Mondor de Créteil.

Le professeur Pelissolo encourage aussi les éco-anxieux à s'engager dans des associations écologistes : être entouré et agir concrètement pour l'environnement pourrait les soulager, et leur enlever un sentiment de culpabilité.