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Yasmina Kattou, édité par Loane Nader // crédit photo : Franco Banfi / Biosphoto / Biosphoto via AFP
Un secret de jouvence a peut-être été découvert par des chercheurs du CNRS après une étude résultant des analyses de petits poissons zèbres. Ces animaux marins partageraient avec nous 70% de leurs gènes, ce qui aurait permis aux scientifiques de trouver un remède au vieillissement, voire à certaines maladies neurodégénératives.

Tout le monde a rêvé au moins une fois d'obtenir la vie éternelle. Nous sommes peut-être sur la bonne voie grâce à la découverte d'une poignée de chercheurs du CNRS qui se sont penchés sur les 70% de gènes que nous partageons avec de petits poissons zèbres. Le but des scientifiques est notamment de chercher à ralentir le processus de raccourcissement des chromosomes présents dans l'intestin, des télomères plus précisément. Ces cellules sont situées aux extrémités de nos chromosomes et rétrécissent tout au long de la vie, à chaque fois qu'elles se régénèrent. 

Et c'est l'enzyme de la télomérase qui permet de rallonger les pointes des chromosomes et a ainsi été injectée aux intestins des poissons zèbres. Miguel Godinho Ferreira de l'Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement, basé à Nice, décrit les remarquables résultats de l'étude. "Avec la télomérase, seulement sur l'intestin, on a réussi à récupérer le vieillissement de ce dernier, et pour notre surprise, tout le reste de l'organisme est devenu plus jeune", explique-t-il.

Contrer le cancer ou les maladies neurodégénératives

Grâce à ces expérimentations, l'équipe de chercheurs a par ailleurs "réussi à augmenter la survie de ces poissons par 40%." En outre, les poissons qui étaient stériles sont redevenus fertiles, ce qui constitue pour l'homme une découverte possiblement révolutionnaire. Elle ouvre des perspectives pour contrer les pathologies associées à un rétrécissement des télomères, comme le cancer ou encore les maladies neurodégénératives.