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Virginie Riva, édité par Solène Leroux , modifié à
De nouvelles restrictions pourraient être imposées après le conseil de défense sanitaire ce matin. La question de l'école, lieu de contamination, revient à nouveau sur le tapis. Le bras de fer entre épidémiologistes et médecins hospitaliers repart de plus belle, alors que les enfants ne sont pas vaccinés.
ANALYSE

Une décision qui ne passe pas auprès des médecins : celle de ne plus fermer les classes au primaire et en maternelle dès l'apparition d'un cas de Covid-19. Le taux d'incidence chez les 6-12 ans est en très forte augmentation : + 92% en une semaine, il est de 663 désormais. Le nouveau protocole sanitaire à l'école est à rebours de la dynamique actuelle de l'épidémie selon certains spécialistes. "La France a su préserver la scolarisation de ces enfants. C'est très bien, mais venir prendre une mesure d'allégement à un moment où l'on entre dans le vif d'une cinquième vague", détaille Djillali Annane, chef du service réanimation à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

Et d'ajouter que des mesures plus fortes seraient appréciées : "C'est un levier sur lequel on aimerait bien pouvoir jouer parce que ce qui se passe, c'est que dans l'entourage de ces enfants, des personnes fragiles vont développer des formes sévères et se retrouver à l'hôpital", assure-t-il.

Des tests non-obligatoires

L'idée, dans le nouveau protocole à l'école, est de tester systématiquement les élèves pour isoler ceux qui sont contaminés. C'est désormais nécessaire pour pouvoir retourner en classe. Problème ? Le second test à J+7, afin de pouvoir réintégrer la classe après avoir été malade, lui, n'est pas obligatoire à ce stade. Le ministre de l'Éducation nationale n'excluait pas en fin de semaine de l'imposer.