hôpital La Timone Marseille 1:29
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Stéphane Burgatt
Les services hospitaliers doivent s'adapter aux arrivées des patients touchés par le Covid-19, qui peuvent être parfois des enfants, notamment avec le variant Omicron. A Marseille, l'hôpital de la Timone a ouvert une unité pédiatrique spécialement dédiée aux plus jeunes infectés par le virus.
REPORTAGE

Isolées derrière des portes battantes, six chambres individuelles pour des enfants accompagnés d'un seul parent. Le protocole de la quarantaine est strict. Voici une des deux unités Covid-19  pour enfants de l'hôpital de la Timone à Marseille, gérée par la neuropédiatre Brigitte Chabrol. S'ils sont beaucoup moins nombreux que les adultes, les enfants infectés par le virus sont plus nombreux avec le variant Omicron, et ils nécessitent parfois d'être hospitalisés. L'hôpital de la cité phocéenne leur réserve des unités pédiatriques, et cela bouscule tout son fonctionnement.

"Ce qui est compliqué, c'est l'angoisse des parents"

Chaque unité pédiatrique de l'hôpital accueille un type de patient en particulier. "Si un enfant se présente aux urgences parce qu'il a une infection Covid, à ce moment-là, il est hospitalisé soit en pédiatrie générale, soit dans cette unité spécifique s'il a besoin, en plus de soins liés à sa maladie sous-jacente, qu'il s'agisse d'épilepsie ou de mucoviscidose", explique la neuropédiatre au micro d'Europe 1.

Face à la maladie et au stress de cet isolement, des enfants de tout âge sont hospitalisés dans ces unités. "Le plus petit avait 10 jours", renseigne Vanessa Navarro cadre de santé et puéricultrice. "On s'adapte déjà au quotidien à tous les âges, c'est notre métier. Ce qui est compliqué, c'est l'angoisse pour les parents. C'est difficile parce que vous êtes enfermés dans cette chambre avec cette angoisse. Ce sont des situations très anxiogènes", témoigne-t-elle.

Avec 14 admissions simultanées, l'hôpital s'est réorganisé

À l'hôpital de la Timone, jusqu'à 14 enfants ont été admis en même temps. Une activité suffisante pour perturber le fonctionnement de ces unités pédiatriques. "On a été obligé de réorganiser le reste des soins, ce qui veut dire également des déprogrammations de bilans hospitaliers mais également de consultations que nous ferons maintenant en visio", souligne Vanessa Navarro, qui poursuit : "Il ne faut pas oublier non plus que le personnel soignant, médical et paramédical est aussi touché par cette épidémie, donc il y a énormément d'absentéisme à gérer au jour le jour".

"Ce n'est pas évident", affirme la puéricultrice. C'est pourquoi le professeur Brigitte Chabrol milite pour que la vaccination se poursuive chez les adultes, et également chez les enfants.