Coronavirus : l'Eurogroupe se dit prêt à prendre des mesures budgétaires

Mario Centeno
Mario Centeno © Ben STANSALL / AFP
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Europe 1 avec AFP
Les règles budgétaires européennes prévoient une clause qui "autorise une déviation temporaire de la trajectoire d'ajustement" à condition qu'il soit "prouvé que la dépense additionnelle est liée à l’événement exceptionnel".

Les pays membres de la zone euro sont prêts à prendre des mesures de nature budgétaire pour protéger l'économie européenne de l'impact de l'épidémie provoquée par le nouveau coronavirus, a affirmé mercredi le président de l'Eurogroupe, Mario Centeno. "Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures. Ceci inclut des mesures budgétaires, où cela serait nécessaire, car elles pourraient être nécessaires pour soutenir la croissance", a déclaré le ministre portugais des Finances à Lisbonne, après une conférence téléphonique avec ses homologues européens.

Les règles budgétaires européennes prévoient une clause qui "autorise une déviation temporaire de la trajectoire d'ajustement" à condition qu'il soit "prouvé que la dépense additionnelle est liée à l’événement exceptionnel", a-t-il précisé. "Nous n'épargnerons aucun effort (...) pour protéger nos économies contre des conséquences plus importantes" que celles déjà constatées, a ajouté Mario Centeno, en reconnaissant la difficulté à prévoir avec précision l'impact que l'épidémie pourra avoir. "Toutes les analyses convergent et anticipent un impact temporaire suivi d'une certaine reprise", a-t-il toutefois ajouté.

Les pays riches se mettent en ordre de bataille pour l'économie

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, avait souhaité avant la conférence téléphonique que l'Eurogroupe mette "sur la table la possibilité de recourir à la relance budgétaire comme l'a fait le G7". Les pays riches se mettent en ordre de bataille pour immuniser l'économie mondiale contre le coronavirus qui progresse dans le monde et qui a déjà fait plus de 3.200 morts.

La banque centrale américaine (Fed), la plus puissante du monde, a ainsi baissé en urgence ses taux d'intérêt, une décision spectaculaire, inédite sous cette forme depuis la crise financière de 2008, tandis que la Banque mondiale a annoncé un plan d'urgence de 12 milliards de dollars.