3 conseils pour éviter (et identifier) une indigestion ou une intoxication

Les indigestions et intoxications alimentaires sont fréquentes lors des fêtes de fin d'année.
Les indigestions et intoxications alimentaires sont fréquentes lors des fêtes de fin d'année. © PIXABAY
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Jimmy Mohamed édité par Manon Bernard , modifié à
Pour certains, période de fêtes rime avec indigestion ou intoxication. Avant le nouvel an, Jimmy Mohamed vous redonne les clés pour identifier l'une ou l'autre et, surtout, délivre de précieux conseils pour les éviter !

C'est malheureusement l'une des conséquences possibles des (trop) copieux repas qui ponctuent les fêtes de fin d'année : l'indigestion. C'est notamment ce qui est arrivé à Geoffrey, un auditeur qui explique avoir vécu une mauvaise expérience l'an dernier avec la langouste de son beau-père qui l'a rendu malade toute la nuit. Il aimerait donc éviter de reproduire la même erreur et se demande comment ne pas être malade "d'un point de vue digestif", alors qu'il s'apprête de nouveau à faire face à un marathon alimentaire. Dans "Sans Rendez-vous", le docteur Jimmy Mohamed fait un point sur ces pathologies et livre ses conseils pour éviter de garder un mauvais souvenir de ces fêtes de fin d'année, qui s'annonce déjà particulières en raison du contexte sanitaire. 

Respecter la chaîne du froid

C'est la première règle à respecter, et l'une des principales raisons des intoxications : la chaîne du froid. "Quand vous allez faire vos courses, et que vous mettez les huîtres dans un sac avant d'allez dans d'autres commerces, vous brisez la chaîne du froid", explique Jimmy Mohamed. "Les huîtres sont alors des réserves à bactérie et donc, des réserves à vomi." Même chose avec les restes : souvent, l'erreur est commise de laisser des aliments hors du frigo trop longtemps. "Il faut donc bien penser à remettre au frais aussi vite que possible les aliments et ne pas les laisser traîner sur la table".

Intoxication ou indigestion ?

Au fait, quelle est la différence entre indigestion et intoxication ? La première est un inconfort : vous mangez plus que d'habitude et vous allez voir un apport massif en graisse. Du coup, vous allez vous sentir ballonné et avoir un peu de diarrhée le lendemain ou le surlendemain. 

L'intoxication alimentaire est liée à un aliment avarié. Vous allez donc avoir des signes digestifs rapidement et ceux autour de vous qui ont mangé la même chose vont être malade. Il s'agit le plus fréquemment d'une infection virale avec le norovirus. Mais vous pouvez aussi être sujet à des infections bactériennes comme la listéria, la campylobacter, la salmonelle. 

Les signes digestifs sont différents en fonction des personnes. Certains vomissent rapidement l'aliment, en moins d'une heure. Ils se débarrassent ainsi du corps étranger qui n'a pas le temps de passer la barrière du duodénum, entre l'estomac et l'intestin. Ils n'auront donc même pas de diarrhée. Mais certains ne vomissent pas tout de suite. La bactérie passe donc le duodénum, entre l'estomac et l'intestin. Ils auront donc des douleurs abdominales, des crampes, de la diarrhée très liquide. Parfois, en fonction de la bactérie ou du virus, il est même possible d'avoir du sang dans les selles et de la température. Certaines infections peuvent être graves.

Savoir quand aller consulter le médecin

Surveillez d'abord le cadre dans lequel l'intoxication survient. Si elle touche une personne âgée, polypathologique, ou un enfant en bas-âge, cela peut être grave. La personne va se déshydrater beaucoup plus rapidement. Deuxième chose : la gravité de l'intoxication dépend de la bactérie qui a infecté la personne. Si c'est un petit staphylocoque, ce n'est en général pas très grave, la personne a la diarrhée et ça passe. En revanche, la listeria monocytogenes, qui représente 0,1% des infections mais 25% des cas de mortalité. Si jamais la personne touchée a du sang dans les selles, une forte température, que cela ne s'améliore pas ou est à risque, il faut consulter rapidement.