Certains prennent un animal pour rompre la solitude, d'autres pour faire plaisir à leurs enfants. Mais qu'il s'agisse d'un chat ou d'un chien, d'autres bonnes raisons peuvent pousser à sauter le pas, selon le docteur Jimmy Mohamed, consultant santé d'Europe 1 : les bienfaits des animaux sur notre santé physique et mentale sont prouvés par la science.
25 à 30% de risque de maladie cardiovasculaire en moins
Plusieurs études montrent par exemple que le fait de posséder un chien est associé à une baisse de la mortalité par des maladies cardiovasculaires, comme l'infarctus du myocarde. Cet effet protecteur de l'animal de compagnie est d'autant plus important chez les personnes seules, plus à risque de maladies cardiaques que les personnes qui vivent en couple.
Les chiffres sont impressionnants : avoir un chien permettrait de réduire le risque de maladie cardiovasculaire de 25 à 30%. Cela permettrait aussi, d'après une étude portant sur près de quatre millions de participants, de diminuer d'environ 25% le risque de mourir… toutes causes confondues. Et donc, tout simplement, de vivre plus longtemps. Là encore, cet effet protecteur est d'autant plus marqué chez des patients fragiles ayant déjà eu un infarctus ou un accident vasculaire cérébral, par exemple.
Si les animaux de compagnie maintiennent en bonne santé, c'est aussi parce que leurs propriétaires font souvent plus d'activité physique. Plusieurs études montrent que les personnes qui possèdent un chien se déplacent davantage à pied que les personnes qui n'en ont pas. Cet effet est aussi valable chez les enfants, qui marchent plus sur leur temps libre lorsqu'ils ont un animal et sont probablement un peu moins derrière leurs écrans.
Moins d'allergies chez les enfants ayant un animal
Mais attention : le fait de prendre un animal de compagnie est un véritable engagement, nécessitant de se poser au préalable des questions pragmatiques, comme le budget nécessaire ou le mode de garde pendant les vacances, mais aussi les éventuelles allergies de certains membres de la famille. A noter que l'asthme, le rhume des foins ou l'eczéma sont moins fréquents chez les enfants exposés à un animal de compagnie pendant les premières années de leur vie.
Pour ceux dont le logement ne permet pas d'accueillir un chien, les autres animaux de compagnie, comme les chats, par exemple, ont aussi des effets bénéfiques, en réduisant notamment le stress, l'anxiété ou même les risques de dépression, car ils contribuent à rompre l'isolement social aggravé par la crise du Covid-19.