Arthrose : la queue des lézards fait avancer la recherche sur de nouveaux traitements

Des scientifiques de la Keck School of Medicine de l'USC ont en effet identifié des cellules clés impliquées dans le processus de régénération du cartilage chez les lézards.
Des scientifiques de la Keck School of Medicine de l'USC ont en effet identifié des cellules clés impliquées dans le processus de régénération du cartilage chez les lézards. © AFP
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Delphine Schiltz // Crédit photo : AFP
C’est un phénomène scientifique bien connu. Menacés par un prédateur, les lézards se séparent volontairement de leur queue pour s'enfuir. Celle-ci repousse. Cela pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches dans le traitement de l'arthrose. Des scientifiques de la Keck School of Medicine de l'USC ont en effet identifié des cellules clés impliquées dans le processus de régénération du cartilage chez les lézards. 

La queue du lézard se régénère grâce à deux types de cellules qui marchent ensemble. Les premières, les fibroblastes qui construisent le tissu et les secondes, les ceps qui empêchent la cicatrisation. Sans cette cicatrisation, les tissus ne peuvent pas se refermer et donc la queue repousse.

Une maladie qui touche près de 10 millions de Français

Alors, ce super pouvoir peut-il agir ailleurs sur d'autres parties du corps ? Les chercheurs ont voulu savoir et ils ont essayé dans les pattes du reptile. Résultat : l'implantation de septoclastes a effectivement permis aux membres du lézard de se régénérer.

De premiers résultats encourageants pour tester la régénération du cartilage sur les mammifères, dont l'homme. L'espoir à terme de guérir les différentes formes d'arthrose. Maladie du cartilage qui handicape nos mains, nos genoux, nos hanches, et pour laquelle il n'existe encore aucun remède. La maladie touche près de 10 millions de Français. Pour recréer ce processus extraordinaire, les chercheurs de la Keck School of Medicine de l'USC ont désormais besoin d'analyser l'activité génétique des cellules régénératives du lézard.