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Sur Europe 1, le rhumatologue François Rannou évoque l'arthrose et les solutions qui existent face à cette maladie très répandue.
INTERVIEW

L’arthrose est une des maladies les plus fréquentes en France. Entre 5 et 10 millions de patients souffrent de symptômes. Dans Sans rendez-vous sur Europe 1, le rhumatologue François Rannou, chef du service de rééducation de l'hôpital Cochin revient sur les solutions pour diminuer les douleurs.

"Le poids est fondamental pour l’arthrose du genou et l'arthrose digitale"

L’arthrose. Tout le monde, ou presque, a déjà entendu parler de cette "maladie de l'articulation qui atteint à la fois l'os, le cartilage et le tissu synovial". "On a un mélange d'inflammation et de dégradation, voire de destruction", précise François Rannou. Une maladie douloureuse qui touche les personnes âgées mais aussi des personnes jeunes qui ont fait beaucoup de sport.

Il n'existe aucune pilule miracle pour guérir de l'arthrose mais on peut néanmoins ralentir sa progression. "Dans les moyens non pharmacologiques, on retrouve notamment le fait de ne pas grossir ou de maigrir", indique le rhumatologue. "Le poids est fondamental pour l’arthrose du genou et l'arthrose digitale", insiste le spécialiste. Autre moyen non médicamenteux : bouger son corps en faisant du sport. Mais pas n'importe comment, puisqu'une activité trop intensive risque, au contraire, d'affecter vos articulations. Le mieux reste, donc, de construire une stratégie avec un médecin, voire un médecin du sport. "Améliorer la forme physique des patients améliore le vécu de toutes les maladies", souligne François Rannou.

Les thérapies cellulaires et tissulaires

En matière de recherche sur la maladie, les pistes les plus prometteuses se dirigent vers les thérapies cellulaires et tissulaires. "Il s'agit de refabriquer du tissu avec des cellules que l'on va essayer de prendre à un endroit où c'est le plus simple possible", détaille le chef du service de rééducation de l'hôpital Cochin. Autre solution, venue d'outre-Atlantique, côté médicamenteux cette fois-ci : une pilule avec un effet longue durée. "C'est le dernier médicament qui a eu une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis, (...) un anti-douleur qui va agir huit mois, un an ou deux", indique le professeur.