Anxiété, émotions négatives : comment le doudou peut aider les enfants... et aussi les adultes !

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Alexandre Dalifard / Crédit photo : THOMAS TRUTSCHEL / PHOTOTHEK / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
Selon des recherches en psychologie, le doudou ne serait pas qu'une simple peluche et présenterait des vertus apaisantes. Destiné aux enfants, cet objet permet de faire baisser l'anxiété et de réguler les émotions négatives. Mais il peut aussi aider les adultes à trouver un meilleur sommeil comme l'explique la chroniqueuse Cécile Coumau dans "Bienfait pour vous".

Et si le doudou n'était pas destiné qu'aux enfants ? Cette petite peluche rappellera surement des souvenirs à certains, comme le sentiment de sécurité une fois dans les bras pour s'endormir. Mais le doudou n'est pas qu'une simple peluche, il présente aussi des vertus apaisantes. Pour l'occasion, la chroniqueuse Cécile Coumau présente, dans Bienfait pour vous, les résultats des recherches en psychologie menées pour comprendre le lien qui unit un enfant à son doudou.

Globalement, ces études ont démontré qu'il avait des super-pouvoirs. "Il fait baisser le niveau de cortisol et donc l'anxiété. Il aide à réguler les émotions négatives et il peut même faire passer des messages. Comme à l'hôpital par exemple lors d'une piqure faite par un médecin, dans le but de montrer que ça ne fait pas mal", explique-t-elle au micro de Julia Vignali et Mélanie Gomez.

L'ours en peluche, le doudou idéal

Par ailleurs, il y a des chercheurs de l'université de Montpellier qui ont voulu dresser le portrait robot du meilleur doudou. "C'est l'iconique ours en peluche qui a traversé un peu toutes les générations", dévoile Cécile Coumau. Les chercheurs français ont interrogé des milliers de personnes, et comme l'explique Nathalie Blanc, professeure de psychologie à l'université de Montpellier 3, ce doudou "type" met tous nos sens en éveil. "Le toucher et le caractère un peu doux de la fourrure permet de susciter des émotions agréables qui peuvent participer à abaisser un ressenti émotionnel négatif", détaille la spécialiste au micro d'Europe 1. Elle précise que cet ours ne doit pas être forcément de taille démesurée ni même souriant, à la grande surprise des chercheurs. "Finalement, l'ours en peluche n'a pas besoin d'afficher un sourire pour être considéré comme étant réconfortant", souligne-t-elle.

Un autre résultat de l'étude a attiré l'attention des chercheurs : l'odorat. "Les participants ont déclaré que l'ours en peluche doit sentir bon. Mais il faut quand même le prendre avec des pincettes. Le doudou qu'on promène partout et qui est le nôtre, il a certainement l'odeur de notre chez soi, de notre cocon", précise Nathalie Blanc. Finalement, c'est celui qui a traversé toutes les épreuves de la vie. C'est ce qui explique, d'une certaine manière, que certains adultes conservent leur doudou.

Le doudou, plus efficace qu'un somnifère

"Cela rappelle l'époque rassurante de l'enfance", explique Cécile Coumau. Dans les pays anglo-saxons comme aux Etats-Unis ou même en Australie, beaucoup d'adultes avouent finalement garder leur doudou sous l'oreiller. En France, les personnes sont un peu plus discrètes sur le sujet. Pourtant, de nombreux psychologues le disent : il est inutile de culpabiliser. Chercher un peu de réconfort auprès d'un doudou n'est pas si grave, notamment le soir au moment de s'endormir où des petites angoissent viennent perturber le sommeil, le doudou est mieux qu'un somnifère.

En revanche, certains parents se demandent s'ils ne doivent pas aider leurs enfants à se séparer du doudou. "Cela se passe autour des 6 ans et c'est logique car l'enfant va entrer au CP et la peluche n'a pas sa place à l'école élémentaire. Donc normalement, l'enfant a déjà commencé à le mettre à distance en maternelle", affirme Cécile Coumau. Cependant, Nathalie Blanc refuse tout dogmatisme. "Finalement, l'enfant va se séparer progressivement de cet objet transitionnel à partir du moment où il va pouvoir investir de lui-même des stratégies qui vont pouvoir l'apaiser. Mais je ne crois pas qu'il y ait un âge type où l'on doit dire à l'enfant qu'il est trop grand pour avoir un doudou", insiste-t-elle.