Les 71 crèmes testées par les deux associations contiennent toutes des substances préoccupantes. 0:52
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Angèle Chatelier, édité par Léa Leostic
Deux associations de défense de l’environnement ont publié jeudi une étude dans laquelle elles dénoncent la composition de 71 crèmes solaires pour enfants. Elles pointent du doigt des perturbateurs endocriniens, des allergènes, des nanoparticules et des substances toxiques pour l’environnement.

A l’approche de l’été, Wecf France et Agir pour l'Environnement, deux associations de défense de l’environnement, ont étudié la composition de 71 crèmes solaires, labellisées "pour enfants" et disponibles en grande surface, pharmacies, parapharmacies ou magasins bio. Résultat : ces produits comportent quasiment tous des substances problématiques, voire "extrêmement préoccupantes" selon ces associations. "On veut protéger les enfants du soleil, mais en même temps on les expose à des substances chimiques comme des perturbateurs endocriniens, des allergènes et des nanoparticules", a dénoncé Magali Ringoot, de l’association Agir pour l’environnement, jeudi au micro d’Europe 1.

Des conséquences sur l'environnement 

La composition de ces crèmes solaires nuit également à l’environnement. "Cela touche notamment le phytoplancton alors que c’est la base de la chaîne alimentaire. Ça s’accumule dans l’environnement et on peut in fine en retrouver dans nos assiettes", poursuit Magali Ringoot.

"Il n’y a pas une seule crème solaire qui n’a pas au moins une substance préoccupante, et il y a plus d’une crème solaire sur deux qui a au moins une substance extrêmement préoccupante. Il faut se tourner vers les 'moins pires' et essayer de décrypter les étiquettes pour éviter les plus problématiques", conseille Magali Ringoot. Les deux associations demandent à ce que l’Agence nationale de la sécurité sanitaire soit saisie.