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Barthélemy Philippe / Crédits photo : Jessica Bordeau / BSIP / BSIP via AFP
Taxe lapin, antibiotiques délivrés sans l'obligation de passer par un médecin... Le gouvernement a annoncé ce week-end une série de mesures pour faire face à la crise que traverse la médecine de ville. Mais du côté des professionnels de santé, les annonces sont mitigées. 

Ne plus honorer un rendez-vous médical pourra désormais vous coûter un petit billet. Le Premier ministre Gabriel Attal a présenté ce week-end son plan pour la santé. Un plan qui prévoit notamment l'instauration de la fameuse taxe lapin à hauteur de 5 euros par rendez-vous manqué. 

"Il faut 10 ans pour former un médecin"

Au-delà de cette annonce symbolique du Premier ministre, il y a un ensemble de mesures destinées à faciliter le quotidien des généralistes mais aussi de leurs patients. Gabriel Attal veut libérer 15 à 20 millions de créneaux médicaux par an. Pour cela, il promet 5.000 places de plus en faculté de médecine d'ici 2027. "La médecine libérale est tellement peu attractive que les jeunes ne veulent plus s'installer. Il faut 10 ans pour former un médecin. Ce n'est pas demain la veille qu'on aura des médecins en quantité suffisante sur le territoire", regrette Jean-Paul Hamon président de la Fédération des médecins de France au micro d'Europe 1. 

Ne plus honorer un rendez-vous sera payant

Autre annonce, la taxe lapin devrait entrer en vigueur en 2025. À chaque rendez-vous annulé tardivement, le patient versera 5 euros aux praticiens pénalisés. Dès le mois de juin, les pharmaciens pourront délivrer des antibiotiques et l'accès aux kinés et à certains spécialistes, sans passer par la case médecin, va être expérimenté localement. "On manque aussi de médecins spécialistes. Donc supprimer le parcours de soins, c'est absolument une hérésie", regrette de son côté Jean-Paul Hamon.

Enfin, Gabriel Attal a annoncé une aide financière aux médecins qui accepteraient d'être temporairement de garde hors de leur zone la nuit et le week-end. Aujourd'hui, 5% du territoire est privé de médecin de garde.