VIDEO - Running : êtes-vous bigorexique ?

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Laurent Berbon/ Vidéo : Maud Descamps , modifié à
SANTE - La 39e édition du Marathon de Paris a lieu ce dimanche 12 avril dans la capitale. Si pour l'immense majorité des coureurs, le running est un loisir, pour certains, ça peut parfois virer à l'obsession. 

Environ 9 millions de personnes pratiquent la course à pied en France, selon une récente étude de la Fédération française d'athlétisme. Un chiffre en constante augmentation puisqu’elles étaient 6 millions au début des années 2000. Pour la très grande majorité, il s'agit de coureurs occasionnels ou réguliers. Les courses de compétition concernent en effet 16% des joggeurs. Mais que vous soyez athlète ou amateur, ce qui apparait au départ comme un loisir peut rapidement virer à l'obsession. Alors à partir de quel moment passe-t-on du plaisir à l’addiction ? 

La bigorexie. L'addiction au sport et au running a un nom en médecine : la bigorexie, maladie reconnue par l'OMS. "Cette addiction au sport s'explique par les hormones", selon le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et consultant santé pour Europe1. "Quand on fait du sport et du running, on sécrète des endorphines, les hormones du plaisir. Quand on ne fait plus de sport, ces hormones du plaisir vont diminuer et on ressent un manque", explique le consultant d'Europe1. L'addiction se définit par un manque physique ou psychologique", poursuit le médecin urgentiste. 

Comment se manifeste cette addiction ? Pour Gérald Kierzek"si vous faite du running tous les jours, que vous avez ce besoin physique et psychologique et que lorsque vous ne pratiquez pas cette course au pied vous avez un manque, vous n'êtes pas bien, c'est peut-être que vous êtes addict au sport". De même, "si vous avez des effets secondaires comme des douleurs musculaires et que malgré ces douleurs vous allez continuer, vous ressentez un besoin et bien là c'est le moment d'en parler à un médecin", ajoute notre consultant santé. 

Comment faire ? Si vous ressentez un manque physique ou psychologique, vous pouvez donc en parler à votre médecin. Vous pouvez aussi "varier les plaisirs", conseille Gérald Kierzek. Pourquoi ne pas alterner avec de la natation ? Et puis, "il faut faire des pauses et se reposer", recommande enfin notre consultant santé. 

Pas drogué mais très connecté. Ils ne sont peut-être pas tous "drogués" à la course à pied mais les Français courent de plus en plus connectés. Ils sont 41% à s'empresser de partager leur performance sportive sur les réseaux sociaux une fois leur footing terminé. Ils sont même 22% à faire partie d’une communauté de runners sur internet. Un phénomène sur lequel les grandes marques sportives ont déjà commencé à surfer en organisant via les réseaux sociaux et à Paris notamment une série d'opérations qui rassemblement des milliers de runners. Dans une  récente interview aux Echos, Virgile Caillet, le délégué général de la Fédération française des industries du sport & des loisirs chiffrait "autour du milliard d'euros"  le marché de la course à pied en France et résumait ainsi : "La course à pied a changé de dimension. C'est fini le temps où on enfilait une simple paire de basket, un short et un sweat-shirt".

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