L’hormone de l’amour, remède contre l’obésité ?

© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
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Selon des chercheurs de l'université de médecine de Harvard, l’ocytocine agit comme un coupe-faim sur les hommes souffrant de surpoids.

C’est l’hormone des bonnes nouvelles. L’ocytocine, déjà connue pour réduire les effets de l’alcool, agirait également comme un coupe-faim sur les hommes souffrant de surpoids, rapporte Pourquoi Docteur. C’est ce qu’on démontré des chercheurs de l'université de médecine de Harvard, lors du Congrès annuel d'endocrinologie, qui s’est tenu la semaine dernière à San Diego, aux Etats-Unis.

Déjà connue pour réguler l’appétit des animaux. Cette hormone, surnommée hormone de l’amour, était déjà connue pour réguler l’appétit. C’est ce qu’avaient démontré plusieurs études menées sur des animaux. Mais, cette fois, les chercheurs ont voulu aller plus loin, en démontrant le rôle de l’ocytocine, qui participe à la création des liens affectifs, sur des personnes obèses.

Des volontaires qui consomment spontanément moins. Au total, 25 hommes à jeun ont été sondés par les chercheurs de l’Université de médecine de Harvard. Douze d’entre eux, souffrant d’obésité, ont pulvérisé de l'ocytocine dans leurs narines. Les treize autres, faisant un poids normal, ont pour leur part testé un placebo.

Une heure plus tard, un petit-déjeuner a été servi aux participants. Les chercheurs ont alors analysé l’apport calorique ingéré par leurs “cobayes”. Quelques jours plus tard, les volontaires ont renouvelé l’expérience, mais avec le traitement inverse. Ceux qui avait pris de l'ocytocine recevaient cette fois un placebo. Résultat : les hommes obèses, ayant testé l'ocytocine, ont consommé 122 calories de moins en moyenne que lorsqu’ils avaient reçu un placebo. Leur apport en graisses a par ailleurs été réduit de 9 grammes. L’ocytocine, sécrétée notamment durant l’allaitement et lors des rapports sexuels, servirait donc de coupe-faim aux personnes en surpoids.

Des tests à poursuivre. Les chercheurs ont également observé que l’ocytocine favorisait la combustion des graisses pour produire de l’énergie. “De plus amples recherches sont nécessaires, mais je pense que l'ocytocine est un traitement prometteur contre l'obésité et les dérèglements métaboliques”, conclut ainsi Elizabeth Lawson, professeur-assistant à la Harvard Medical School de Boston et principale auteur de l'étude. A l’heure actuelle, les spray d’ocytocine sont uniquement commercialisés en Europe.

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