Wauquiez met Sens Commun en garde contre une alliance avec le FN

Laurent Wauquiez ne veut "aucune alliance avec des élus du Front national".
Laurent Wauquiez ne veut "aucune alliance avec des élus du Front national". © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Candidat à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez estime que le groupe Sens Commun n'aura plus sa place au sein du parti en cas de rapprochement avec des représentants du Front national.

Laurent Wauquiez, a averti que Sens Commun, émanation de la Manif pour tous, n'aura "plus sa place" au sein du parti Les Républicains s'il y a "le moindre passage à l'acte" en direction du Front national. Le candidat à la présidence LR réagissait aux déclarations du président de Sens Commun, Christophe Billan, prêt à une "plateforme" politique avec l'ex-députée FN Marion Maréchal-Le Pen.

"S'adresser à ceux qu'on a déçus". "Si je suis élu, notre ligne sera très claire. Il n'y a aucune alliance avec des élus du Front national et tous ceux qui ne partagent pas cette ligne ne feront pas partie de mon équipe", a affirmé Laurent Wauquiez sur RTL. "À ce stade, il y a eu des propos qui ont été beaucoup trop légers. Un communiqué hier soir a été fait pour le rectifier", a poursuivi le vice-président du parti en référence à la réaction du secrétaire général de LR Bernard Accoyer, qui a parlé de "ligne rouge infranchissable".

"Aucune alliance avec des élus du Front national. En revanche, je veux que les Républicains puissent s'adresser à ceux qu'on a déçus. Ces électeurs qui au fond partageaient nos valeurs mais qui se sont dit 'la droite dit mais ne fait jamais et déçoit toujours' et sont allés voter pour le Front national. Il n'y a pas 30 ou 35% de fascistes et d'extrémistes en France", a ajouté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour Wauquiez, le préfet du Rhône est une "victime expiatoire"

Laurent Wauquiez, président d'Auvergne-Rhône-Alpes, a également qualifié mercredi de "victime expiatoire" le préfet de sa région, Henri-Michel Comet, écarté après avoir remis en liberté l'auteur du double assassinat perpétré à Marseille le 1er octobre. "J'aime pas tellement cette façon d'aborder les choses", a-t-il réagi. "On a eu un drame, on a eu deux filles qui ont perdu la vie, et on a eu surtout des révélations au fond assez terribles sur les dysfonctionnements de l'appareil d'Etat. Mais qui peut croire juste un instant qu'un préfet soit en cause ?"