Eric Piolle a affirmé sur Europe 1 que les femmes étaient censées pouvoir porter le voile islamique lors des compétitions sportives 4:48
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Invité d'Europe 1 ce vendredi matin, le maire (Europe Ecologie - Les Verts) de Grenoble a affiché son soutien au groupe des "Hijabeuses" qui militent pour pouvoir porter le voile dans des compétitions officielles de football. L'édile justifie sa position au nom de la loi de 1905 qui assure la liberté de culte.
INTERVIEW

Lors d'une conversation sur Twitter, Eric Piolle a affirmé soutenir le combat des "Hijabeuses", un groupe de femmes qui militent pour pouvoir porter le voile islamique lors des compétitions de football. A ce jour, le port du voile lors des compétitions officielles de la Fédération française de football est interdit.

"C'est juste la loi de 1905. Vous avez le droit de porter des signes religieux dans la rue, partout. Personne ne peut faire pression sur vous pour vous forcer à exercer un culte et personne ne peut vous empêcher d'exercer le culte", a affirmé l'invité d'Europe 1. "Il faut en rester à la loi. Pourquoi on ne peut pas juste vivre en pouvant exprimer un culte ?"

"Il faut tenir sur la loi"

Le cas des "Hijabeuses" divise fortemment la classe politique. En début de semaine dernière, la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes avait soutenu le groupe des "Hijabeuses", avant de rétropédaler sous la pression de ses collègues de la majorité et notamment Marlène Schiappa.

"Il faut tenir sur la loi", a martelé Eric Piolle. "Aux Jeux olympiques, les signes religieux sont autorisés", a poursuivi le maire de Grenoble, qui considère que la Fédération française de football "tord la loi". "Aux Jeux olympiques de Paris, les sportives et les sportifs auront le droit de porter des signes religieux et auront le droit de s'habiller, je l'espère, comme ils le souhaitent."

"Cette pression sur les corps doit se finir"

Pour l'édile, cette liberté de se vêtir comme on le souhaite concerne tout le monde, y compris les beach-volleyeuses en mini-short. "Cette pression sur les corps doit se finir", a-t-il appelé.

"J'avais été extrêmement choqué lorsque Jean-Michel Blanquer avait dit que les crop tops n'étaient pas des tenues républicaines et qu'il fallait, pour les jeunes filles, venir habillé décemment. Je pense qu'il faut plutôt éduquer le regard des garçons", a-t-il poursuivi.