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Sonia Mabrouk
Le président LR du Sénat Gérard Larcher était l'invité politique de Sonia Mabrouk ce mercredi matin sur Europe 1. L'ex-ministre a critiqué la décision de l'exécutif de réduire drastiquement le nombre de visas accordés aux ressortissants maghrébins. Une "absence" de politique migratoire française selon lui.
INTERVIEW

Alors que l'exécutif a drastiquement réduit mardi les visas à destination des ressortissants venus du Maghreb, Gérard Larcher, le président LR du Sénat était l'invité de Sonia Mabrouk ce mercredi matin. Il a fustigé "l'absence de politique migratoire française". 

 

Augmentation de 50% des titres de séjour

Cette décision prise par l'exécutif était-elle la bonne ? "C'est le signe de l'échec, ou plutôt de l'absence de politique migratoire de la part de notre pays", a critiqué le président du Sénat. "Quand vous êtes dans l'exécution d'une obligation de quitter le territoire français, une décision prise soit par voie administrative, soit par voie judiciaire et que vous êtes à un taux d'exécution de 0,3%, vous n'êtes même pas dans l'épaisseur du trait", a ajouté Gérard Larcher.

Le président du Sénat a également fustigé l'augmentation du nombre de titres de séjour octroyés sous le quinquennat d'Emmanuel Macron. "Il y a 50% plus de titre de séjour donnés sous le quinquennat d'Emmanuel Macron que celui de Nicolas Sarkozy. Quand nous voyons les demandes d'asile augmenter, être détournées de l'objectif absolument respectable et essentiel du droit d'asile alors qu'il baisse dans les autres pays de l'Union européenne, vous voyez la nécessité d'une politique migratoire ?"

"Comme l'a dit un de mes collègues, six mois avant les élections présidentielles, on voit qu'on engage des décisions qu'on a demandé depuis bien longtemps et qu'on a attendu en vain", a tancé le président du Sénat, qui a également défendu l'action de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, qui a annoncé la dissolution d'une dizaine de lieux de cultes et d'associations radicales. "C'est tout simplement l'application de la loi du 24 août dernier", a expliqué le président du Sénat.