Violences envers les policiers : "La situation n'a fait qu'empirer depuis les attentats", déplore Jean-Michel Fauvergue

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Ugo Pascolo , modifié à
Invité du "Grand journal du soir" vendredi sur Europe 1, l'ancien patron du Raid et député LREM Jean-Michel Fauvergue constate que les violences envers les policiers s'accroissent depuis les attentats de 2015, et qu'elles se sont répandues dans la société, notamment lors des manifestations. 
INTERVIEW

"Si la situation a toujours été d'une manière générale critique, les policiers courent un danger de plus en plus important". Alors que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a rendu un hommage national ce vendredi à Franck Labois, policier percuté volontairement il y a plus d'une semaine près de Lyon et décédé des suites de ses blessures, l'ancien patron du Raid Jean-Michel Fauvergue alerte sur Europe 1 sur la montée des violences policières. 

Des maintiens de l'ordre de plus en plus violents

Pour le député LREM de Seine-et-Marne invité du "Grand journal du soir", "la situation de violence n'a fait qu'empirer : on l'a connu sur les attentats terroristes, mais elle a commencé à se répandre. Les policiers, et les gendarmes, ont alors rapidement connu des maintiens de l'ordre violents avec des intentions de venir casser ou brûler du policier", analyse-t-il.

Les "choses tournent en boucle sur les réseaux sociaux quand il s'agit d'accuser des policiers ou des fonctionnaires", déplore Jean-Michel Fauvergue, dénonçant, tout comme le ministre de l'Intérieur dans son hommage "les leçons de vertu données par certains à ceux qui accomplissent leur devoir Républicain". Jean-Michel Fauvergue fustige une "partie minime d'une espèce d'opinion publique qui fragmente notre société en s'appuyant sur un certain nombre de choses".

Un devoir d'exemplarité de la part des forces de l'ordre

Mais la violence provient également des policiers, comme en témoigne la demande d'Emmanuel Macron, mardi, à Christophe Castaner de lui faire des "propositions pour améliorer la déontologie" dans les rangs de la police. "Il faut appuyer les forces de l'ordre quand elles sont au contact, qu'elles défendent la sécurité des Français, c'est important", rétorque Jean-Michel Fauvergue. Et de conclure : si "tous les représentants de l'État ont aussi un devoir d’exemplarité, ce ne sont pas des supers-héros. Les gens sont faillibles."