Valls : "Personne ne peut nous exclure du PS" à cause du soutien à Macron

Manuel Valls a réitéré sa volonté de "participer à la majorité présidentielle" si Emmanuel Macron parvenait à l'Elysée le 7 mai. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à

"Il serait étonnant que ceux qui ont amené le candidat du PS à un tel niveau nous dise qui est au PS ou pas", a lancé l'ancien chef du gouvernement à ses proches.

"Personne" ne peut "exclure du PS" ceux qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour et souhaitent participer à sa majorité présidentielle en cas d'élection, a affirmé mardi l'ex-Premier ministre Manuel Valls devant ses proches.

Valls veut en être. "Il serait étonnant que ceux qui ont amené le candidat du PS à un tel niveau nous dise qui est au PS ou pas", a lancé l'ancien chef du gouvernement, en allusion à la déroute de Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle (moins de 6,4%), selon des propos rapportés par plusieurs participants.

Si Emmanuel Macron parvenait à l'Élysée le 7 mai, "nous devons participer à cette majorité présidentielle, et soyons plus clairs, à la majorité gouvernementale qu'il faudra construire" et "soutenir un gouvernement qui d'une manière ou d'une autre sera d'unité nationale ou d'entente républicaine. C'est un changement de culture", a affirmé Manuel Valls, devant environ 200 personnes, dont un quart de parlementaires.

"Nous sommes socialistes, personne ne peut nous exclure", a insisté l'ancien Premier ministre, qui s'était attiré de vives critiques au PS en appelant fin mars à voter Macron dès le premier tour. Si Manuel Valls et ses proches ambitionnent de participer à une future majorité comme socialistes, Emmanuel Macron comme le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis ont toutefois prévenu régulièrement qu'il ne pourrait y avoir de double étiquette PS-En Marche ! .

"Il y aura d'autres rendez-vous". Mais l'incertitude demeure encore quant aux investitures des candidats d'En Marche ! , qui devraient être repoussées après le second tour, en laissant ainsi ouverts des accords avec certains candidats PS. "Qui pense sincèrement que nous pouvons bâtir des alliances avec Jean-Luc Mélenchon ? Soyons bien conscients. Il y aura d'autres rendez-vous", a lancé Manuel Valls devant 40 à 50 parlementaires. Quant à "une campagne autonome du PS", comme le proposent certains ténors PS, "mais pour quoi ? Mais pour qui?", a-t-il écarté.

"Marine Le Pen peut l'emporter". À propos du second tour le 7 mai Macron-Le Pen , Manuel Valls a lancé une "mise en garde": "rien n'est fait. Rien n'est joué. Marine Le Pen peut l'emporter".  "Il y a une lame de fond puissante nourrie de dégagisme, de réaction, de nihilisme de droite et de gauche", a-t-il averti.

Dans la salle se trouvaient notamment côté gouvernement le ministre Patrick Kanner et le secrétaire d'État Jean-Marie Le Guen . Ainsi que les parlementaires les plus proches de Manuel Valls: Didier Guillaume, Olivier Dussopt, Philippe Doucet ou encore Malek Boutih.