Marine Le Pen était l'invitée d'Europe 1 vendredi à Arras dans le Pas-de-Calais. 3:57
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Gauthier Delomez , modifié à
Marine Le Pen était l'invitée exceptionnelle d'Europe 1 vendredi à Arras, dans la préfecture du Pas-de-Calais, à deux jours du second tour. Interrogée sur le conflit en Ukraine, la candidate du Rassemblement national a dit craindre une "quasi fusion entre la Russie et la Chine" qui serait "la pire chose pour notre sécurité".
INTERVIEW

Dans une campagne présidentielle marquée par la guerre en Ukraine, Marine Le Pen s'est faite remarquer pour ses positions. La candidate du Rassemblement national veut "une alliance stratégique entre l'Otan et la Russie" après le conflit, alors que l'invasion russe de l'Ukraine se poursuit. "La France doit être une puissance d'équilibre dont l'objectif, toujours dans le monde, est de rechercher les voix de la paix et d'assurer la sécurité future de notre pays et également de l'Europe", précise-t-elle aux micros de Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari à Arras dans le Pas-de-Calais, au lendemain de son dernier meeting de l'entre-deux tours.

Interrogée sur un éventuel rapprochement Otan-Russie à l'issue de la guerre, Marine Le Pen déclare que "la pire chose qui pourrait nous arriver pour notre sécurité future, ce serait une quasi fusion entre la Chine et la Russie, la constitution d'un bloc entre les deux pays qui pourrait être monétaire, économique, militaire. Ce serait peut-être le plus grand danger du 21e siècle pour la sécurité et pour l'équilibre de la France et de l'Europe", assène la députée issue du département du Pas-de-Calais.

"Une vision, c'est peut-être ce qui manque à Macron"

"Je crois avoir une vision. Et avoir une vision, c'est peut-être ce qui manque à Emmanuel Macron", lâche Marine Le Pen, deux jours après le débat de l'entre-deux tours. Elle partage son souhait de voir la guerre se terminer rapidement "parce qu'il y a des civils en train d'être tués en Ukraine. Nous nous devons de développer les moyens de mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible."

Marine Le Pen tient également à préciser pourquoi les eurodéputés RN n'ont pas voté l'aide financière pour l'Ukraine au Parlement européen, comme l'avait souligné le président sortant lors du débat. "C'était avant l'invasion", affirme la candidate, "et c'était surtout après un rapport de la Cour des comptes européenne qui avait indiqué que les milliards (d'euros) envoyés en Ukraine s'étaient perdus dans des réseaux d'une vaste corruption gouvernementale", rapporte la députée du Pas-de-Calais.