1:17
  • Copié
Jacques Serais / Crédits photo : Bertrand GUAY / AFP
Entre sa prise de position tranchée sur la guerre en Ukraine, l’inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution et l’annonce du projet de loi fin de vie, le chef de l'État monopolise le débat public et c’est loin d’être un hasard.

Que veut Emmanuel Macron ? Le chef de l'État monte au front et il n’avance pas à découvert. Le président du "en même temps" prend position. Après l’inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, qui restera à jamais comme un marqueur de ses années à l'Élysée, le président de la République veut maintenant permettre le suicide assisté et l’euthanasie.

Un chef de l'État progressiste ?

Des choix sociétaux clivants qui s’inscrivent dans son agenda politique. Car s’il a longtemps hésité et beaucoup consulté, c’est finalement à trois mois des élections européennes qu’il décide de dévoiler son jeu. Une manière de s’afficher comme le tenant d’une ligne progressiste et de diviser. Diviser ses adversaires tels que Les Républicains ou le Rassemblement national, loin d’être unanimes sur de tels enjeux. 

Une stratégie déjà à l’œuvre au sujet de la guerre en Ukraine. Le Président a lui-même demandé la tenue d’un débat ce mardi et mercredi au Parlement sur l’accord de sécurité franco-ukrainien. Le principal objectif de l’exécutif sera de dénoncer les ambigüités du RN à l’égard de la Russie. Tout le sens du début de campagne de la tête de liste macroniste Valérie Hayer, distancée dans les sondages par Jordan Bardella.