L'annonce de Vladimir Poutine tombe mal pour Emmanuel Macron. 1:22
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Louis de Raguenel, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi soir à la télévision la reconnaissance de deux territoires séparatistes du Donbass, à l’est de l’Ukraine. Une décision qui tombe assez mal pour Emmanuel Macron, qui a mal vécu la séquence et a été pris de court. Le chef de l'État doit pourtant annoncer sa candidature à la présidentielle prochainement.
ANALYSE

C'est "un peu la douche froide" pour Emmanuel Macron, selon un de ses conseillers. Quelques heures après avoir proposé une rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden pour apaiser les tensions autour de l'Ukraine, le président russe a décidé de reconnaître l'indépendance de deux territoires séparatistes du Donbass, à l'est du pays, et d'y envoyer des troupes pour "maintenir la paix". Une annonce qui anéantit toutes les tentatives de l'Union européenne et du président français d'éviter ce scénario.

Cette décision tombe mal pour Macron, qui a mal vécu la séquence et a été pris de court alors qu'il doit déclarer sa candidature à l'élection présidentielle dans les prochains jours.

Macron a partagé sa "déception" auprès de Poutine

Lundi soir, Emmanuel Macron a été informé de la décision de Vladimir Poutine seulement quelques minutes avant l’annonce officielle. Selon le Kremlin, le chef de l’État a parlé de sa "déception" au président russe. "On a compris hier que toutes les initiatives du président (Macron) n’avaient en réalité aucune chance d’aboutir, puisque Poutine avait déjà tout acté, tout décidé", explique un conseiller de l'Élysée.

Mais autour du président, on veut profiter de ce revers pour mener une "bataille XXL", en se servant de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, pour montrer, plus que jamais, à quel point le concept de souveraineté européenne d’Emmanuel Macron est indispensable notamment dans le domaine énergétique, industriel et militaire.

La difficulté d'adopter des sanctions communes

Toutefois, une difficulté apparaît déjà : comment convaincre les 27 pays de l’UE d’adopter des sanctions communes qui divisent plus qu’elles n’unissent pour le moment ? Un défi de plus pour un Emmanuel Macron qui a dû retarder sa déclaration de candidature à cause de la crise, pour montrer aux Français qu’il s’est battu de son mieux. Et que, même s’il ne s’est pas encore déclaré, il est désormais, de tous les candidats à la présidentielle, le plus à même de protéger les européens et les français.