Uber files : quelle stratégie adopte l'Élysée face aux révélations visant Emmanuel Macron ?

La majorité fait bloc derrière Emmanuel Macron. © GABRIEL BOUYS / AFP
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Alexandre Chauveau, édité par Thibault Nadal

Emmanuel Macron aurait aidé le géant américain Uber à s'implanter en France, lorsqu'il était ministre de l'Économie, selon une enquête reposant sur des documents interne d'Uber. Face à ces révélations, la majorité fait bloc derrière le Chef de l'État et affirme qu'il s'agi d'une "non-affaire".

Des révélations qui jettent un trouble. Dimanche, plusieurs médias internationaux ont révélé des documents internes d'Uber . On y apprend notamment qu'Emmanuel Macron a soutenu Uber en coulisses lorsqu'il était à Bercy pour faciliter l'implantation de la société en France , à une époque où le gouvernement y était hostile.

L'entourage du président évoque une "non-affaire"

Face à ces révélations, l'entourage du président évoque une "non-affaire". "Il n'y a rien", balaie-t-on d'un revers de main à l'Élysée. Il est normal que le ministre de l'Économie soit amené à échanger avec les différents acteurs du marché : c'est l'axe de défense de l'exécutif qui ne redoute officiellement pas la création d'une commission d'enquête parlementaire. Emmanuel Macron ne pourrait dans tous les cas pas être entendu au contenu de son immunité présidentielle.

La majorité fait bloc derrière Emmanuel Macron

L'Élysée, qui insiste sur le contexte de l'époque. "Tout le monde voulait faire tomber le monopole des taxis, explique un proche du président". Plus globalement, la majorité défend son chef. "Scandale bidon", tweete le député de Paris Benjamin Haddad, qui met en avant l'absence de contreparties reçues par Emmanuel Macron en échange de son aide à l'implantation d'Uber en France.

Le son de cloche est le même chez Cédric O, l'ancien secrétaire d'État chargé du Numérique. "On peine à voir ce qui est répréhensible", dit-il. Cédric O, pour qui la véritable question est "de savoir si oui ou non son implantation en France a été une bonne chose socialement et économiquement".

 

 

La majorité est sereine donc face aux accusations de l'opposition qui parlent déjà du premier scandale de ce second quinquennat.