Transport des malades en taxi : François Bayrou confirme que la réforme s'appliquera début octobre
En dépit des mobilisations des taxis depuis une semaine, François Bayrou a confirmé que la réforme de la rémunération du transport de malades s'appliquera bien début octobre, comme prévu.
La réforme de la rémunération du transport de malades, à l'origine d'une mobilisation des taxis, s'appliquera bien début octobre et générera même "davantage d'économies que prévu" grâce à la concertation qui va s'ouvrir, a assuré François Bayrou mardi.
"Le premier ou le 2 octobre le plan sera en place (...) Je pense qu'on peut faire plus d'économies que ce qui avait été prévu. Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)", a déclaré le Premier ministre sur BFMTV/RMC.
Il n'est "pas acceptable" que des plateformes ne paient pas leurs impôts en France
"Ce travail-là, nous allons le conduire avec eux dans les trois ou quatre semaines qui viennent (...) L'engagement du gouvernement, c'est qu'on obtiendra les économies attendues et que même, j'espère, on obtiendra plus avec eux", a-t-il assuré alors que la réforme vise 300 millions d'économies en trois ans.
François Bayrou, qui a rencontré les fédérations de taxi samedi, a dit par ailleurs vouloir agir concernant une autre de leurs revendications, la concurrence des voitures de transport avec chauffeur (VTC). Il a jugé "pas acceptable" que des plateformes ne paient pas leurs impôts en France. "Égalité de traitement pour tous : on le demande pour les agriculteurs, on va le demander pour, eux aussi,", a-t-il estimé.
Les représentants des taxis reçus mardi matin au ministère des Transports
Les représentants des taxis doivent être reçus mardi matin au ministère des Transports pour évoquer leurs revendications. Les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui va modifier leur rémunération pour le transport de malades.
Le nouveau système prévoit une prise en charge de 13 euros par l'Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d'attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L'objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Celles-ci ont atteint 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit un bond de 45% depuis 2019.