Marine Le Pen 1280 1:30
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Au micro d'Europe 1, la présidente du Rassemblement national a réclamé jeudi la déchéance de nationalité pour les Français partis combattre en Syrie dans les rangs du groupe Etat islamique.
INTERVIEW

Alors que l’offensive turque dans le nord de la Syrie laisse craindre une libération massive des djihadistes capturés par les Kurdes, Paris continue de refuser le rapatriement des djihadistes français, optant plutôt pour un transfert en Irak et un traitement par la justice locale. "Le gouvernement a raison", a estimé jeudi au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, Marine Le Pen. 

"Le gouvernement devrait aller plus loin et prendre une décision telle que celle prise par le Danemark. À savoir : déchoir de leur nationalité par décret administratif tous ceux qui sont partis combattre en Syrie", poursuit la présidente du Rassemblement national. À ces yeux, une telle mesure "éviterait toute problématique pour le futur de voir revenir ces gens qui sont des bombes à retardement."

La peine de mort, "un risque quand on choisit la voie du terrorisme"

La justice irakienne pour les djihadistes français recoupe toutefois l’éventualité de la peine de mort, abolie en France depuis presque 40 ans. "C’est un risque quand on choisit la voie du terrorisme", répond Marine Le Pen. "Quand on va lutter dans l’armée de Daesh, on prend le risque de se voir demander un jour des comptes, y compris de la manière la plus sévère qui soit", conclut la députée du Pas-de-Calais.