Gabriel Attal était l'invité d'Europe 1 ce jeudi matin. 3:07
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Yanis Darras , modifié à
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal était l'invité d'Europe 1 ce jeudi. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur la lutte contre le trafic de tabac en France qui prend de plus en plus de place dans le pays. Alors qu'une opération de grande envergure, baptisée "Colbert", est en cours, le ministre souhaite alourdir les peines contre les trafiquants.

Lutter contre le trafic de tabac de contrebande en France : c'est l'objectif des douaniers qui ont lancé depuis le 31 mai dernier près de 300 contrôles à travers le pays grâce à l'opération "Colbert". Une opération de grande envergure alors même que l'Hexagone devient de plus en plus une plaque tournante de ce tabac illégal en Europe. 

Alourdir les peines

Jusqu'à présent, les douaniers "saisissent 70% des stupéfiants qui sont saisi sur notre sol", mais ils ont vu apparaître un nouveau trafic, souligne Gabriel Attal au micro d'Europe 1. "On a vu une explosion des trafics de tabac, de contrebande ou de contrefaçon. On voit des réseaux mafieux criminels qui se tournent de plus en plus vers le tabac, en se disant que ça va leur rapporter qui prennent moins de risques", estime-t-il. 

Pour le ministre des Comptes publics, le tableau dressé est clair : "on ne fait pas assez peur" aux contrebandiers. "Et moi, ma volonté, c'est qu'on leur fasse peur et qu'on les sanctionne. Donc j'ai plusieurs leviers et on va augmenter les peines. Il y a une loi qui est en discussion au Parlement pour les trafics de tabac dans laquelle on va faire passer d'un an à trois ans de prison la peine encourue, et de cinq ans à dix ans en bande organisée. 

D'autres opérations à venir

Surtout, Gabriel Attal souhaite une peine complémentaire pour les vendeurs étrangers présents sur le sol français. "On a ajouté dans ce texte de loi une mesure qui fait débat, y compris avec la gauche, une peine d'interdiction complémentaire du territoire français pour les vendeurs de tabac à la sauvette qui souvent sont des étrangers". 

Mais malgré ce durcissement des peines encourues, le ministre sait que le chemin pour éradiquer ce trafic est encore long. Alors, "il faut qu'on ait des moments où on a des opérations coup de poing extrêmement fortes. Des moments où l'on va pilonner les points de deal, pilonner les trafics, harceler les trafiquants", insiste-t-il au micro de Sonia Mabrouk. "J'investis notamment sur les deux prochaines années 45 millions d'euros pour renforcer le nombre de scanners, de maîtres chiens, et tous nos outils qui vont nous permettre de mieux contrôler". Et l'assure : "Il y aura d'autres opérations Colbert au niveau national et au niveau local".