Terrorisme : un délégué national RN propose d'interdire l'immigration par "précaution"

Jean Messiha est délégué national au RN.
Jean Messiha est délégué national au RN. © JOEL SAGET / AFP
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Sur Twitter, Jean Messiha a fait le parallèle entre la lutte contre le terrorisme et la décision de la France d'interdire les Boeing 737 MAX dans son espace aérien, après le crash d'un appareil d'Ethiopian Airlines. 

Le Rassemblement national se désolidarisera-t-il de cette sortie polémique ? Jean Messiha, membre du bureau national et délégué national du parti de Marine Le Pen, s'est laissé allé mercredi sur Twitter à un curieux parallèle entre l'interdiction par le gouvernement français des Boeing 737 dans son espace aérien mardi, deux jours après le crash d'un appareil d'Ethiopian Airlines du même modèle, et la politique de lutte contre le terrorisme. Pour le frontiste, en cas d'attentat, il faudrait interdire l'immigration "par précaution". 

Mardi, la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a annoncé l'interdiction des Boeing 737 MAX dans l'espace aérien français "à titre conservatoire". Dimanche, 157 personnes sont mortes dans le crash d'un modèle de la compagnie d'Ethiopian Airlines, quelques mois après un accident similaire sur un vol de la compagnie Lion Air, en Indonésie, dans lequel 189 personnes avaient trouvé la mort. 

"Pourquoi le principe de précaution ne s'applique jamais à l'immigration"? Mercredi sur Twitter, Jean Messiha, délégué national "études et argumentaires" du Rassemblement national, a donc demandé à ce que le même "principe de précaution" soit appliqué dans la lutte contre le terrorisme. "Y a un truc que je pige pas. Pour un accident, le gouvernement interdit tous les Boeing 737 Max en France. Fort bien. Alors pourquoi ne pas interdire toute immigration dès qu'un migrant commet un attentat meurtrier? Pourquoi le principe de précaution ne s'applique jamais à l'immigration", a-t-il interrogé. 

Ce tweet a entraîné de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, des internautes rappelant à ce proche de Marine Le Pen, lui même né au Caire et naturalisé à l'âge de 20 ans, qu'une large partie des terroristes ayant commis des attentats sur le sol national étaient nés en France et de nationalité française.