Laurent Berger CFDT Europe 1 1:32
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Invité de la matinale d'Europe 1, mardi, Laurent Berger s'est exprimé sur la réunion du jour entre partenaires sociaux sur le télétravail. Le secrétaire général de la CFDT a bon espoir de voir les négociations aboutir avec le patronat sur un accord-cadre au niveau national.
INTERVIEW

C'est un peu la réunion de la dernière chance. Mardi, les partenaires sociaux ont un ultime rendez-vous à propos de leur diagnostic sur le télétravail, à l'heure de la crise du coronavirus. Mais les discussions bloquent toujours entre les syndicats et le patronat à propos d'un accord au niveau national pour encadrer cette pratique. Au micro Europe 1 de Sonia Mabrouk, mardi matin, Laurent Berger estime pourtant que les négociations pourraient aboutir à un accord "dans les jours à venir".

Trois conditions posées par Berger

Aujourd'hui, "on est quasiment arrivés à un diagnostic partagé sur ce qu'est le télétravail et ce qu'il doit être", estime le secrétaire général de la CFDT. "Maintenant, ce qu'on demande au patronat, c'est qu'on ait une négociation sur un accord-cadre sur la manière dont le télétravail doit s'organiser dans les accords d'entreprises et de branches."

Laurent Berger pose ainsi trois conditions à l'application du télétravail à un niveau plus global qu'aujourd'hui : "Il doit être sur la base du volontariat, il doit potentiellement être réversible et on doit s'assurer de bonnes conditions matérielles en termes informatiques et ergonomiques."

Un refus "idiot" du patronat ?

"On demande aujourd'hui au Medef, à la CPME et à l'U2P de s'engager vers la définition d'un cadre global sur le télétravail", appelle le dirigeant syndical sur Europe 1. "Sinon, ça va se faire un peu n'importe comment" à l'échelle des entreprises, malgré un texte de 2005 encadrant cette pratique.

L'enjeu majeur de la réunion de mardi est l'annonce par le patronat de l'ouverture de négociations. "Ce serait complètement idiot de la part du patronat de ne pas s'engager dans ces discussions et j'ai bon espoir qu'il le fasse", explique Laurent Berger. Selon le journal Les Échos, les organisations patronales devraient s'y résoudre.