Syrie : Paris prendra ses décisions "en temps voulu", au moment le "plus utile et efficace"

Emmanuel Macron était l'invité du 13h de TF1 jeudi.
Emmanuel Macron était l'invité du 13h de TF1 jeudi. © Capture d'écran TF1
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M.Be , modifié à
Le chef de l'Etat a réaffirmé jeudi sur TF1 sa fermeté face à l'usage d'armes chimiques par le régime syrien, sans pour autant évoquer une éventuelle intervention militaire. 

Emmanuel Macron très ferme sur le dossier syrien. Interviewé au 13H de TF1 jeudi, le président a affirmé avoir la "preuve" que des armes chimiques ont bien été utilisées le 7 avril dernier dans la Ghouta, près de Damas. "Nous avons la preuve que la semaine dernière des armes chimiques ont été utilisées, au moins du chlore, utilisées par le régime" de Bachar al-Assad, a déclaré Emmanuel Macron.

Cinq objectifs français pour la Syrie. Le chef de l’Etat estime que "les différentes guerres qui se jouent en Syrie, et notamment celle du président syrien contre ses rebelles, ne peuvent pas tout permettre". Emmanuel Macron a ainsi dessiné cinq objectifs pour ce pays en guerre depuis sept ans : "lutter contre le terrorisme au sein de la coalition"; "assurer le droit international" depuis l’ONU et aboutir à des cessez-le-feu pour les civils; garantir le droit humanitaire et aider les ONG sur le terrain "pour ne plus voir ces images atroces de femmes et d’enfants en train de mourir"; "enlever les moyens chimiques du régime" syrien; et enfin "préparer la Syrie de demain".

"Des situations inacceptables". Emmanuel Macron assure en outre qu’il est "tous les jours" en contact avec les équipes du président américain Donald Trump, qui a promis une riposte militaire aux récentes attaques chimiques présumées. "Nos équipes travaillent étroitement", affirme-t-il, ajoutant être également en contact régulier avec le président russe, Vladimir Poutine, allié du régime syrien. Pour autant, Paris prendra ses décisions "en temps voulu", au moment le "plus utile et efficace", concernant une éventuelle intervention ou frappe militaire française en Syrie. "Le monde est chaotique et il y a des situations inacceptables. Une de nos priorités est d’assurer la stabilité de cette région. En aucun cas, la France ne laissera une escalade se faire", a-t-il conclu.