"Surréaliste", grotesque", "incompréhensible"... le départ de Pécresse, une bombe à droite

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Aurélie Herbemont, édité par B.B , modifié à

La crise se poursuit chez Les Républicains : Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a annoncé mercredi soir sa démission du parti. Un coup dur pour le parti.

Nouvelle épreuve pour Les Républicains, dans la tourmente après leur cinglante défaite aux européennes et trois jours après la démission de son président, Laurent Wauquiez. Valérie Pécresse a en effet claqué la porte du mouvement, mercredi soir au 20h de France 2. La présidente du Conseil Régional d'Ile-de-France dénonce un parti "cadenassé" de l'intérieur, dans son organisation mais aussi dans ses idées. Un départ qui surprend.

"C’était le moment de prendre le pouvoir chez LR"

"On nous compare à Game of Thrones, je trouve que c’est plutôt Dallas", ironise un député. La droite et "son univers impitoyable", donc. Christian Jacob, patron des députés LR, trouve ça "incompréhensible" et il n’est pas le seul.  "C’est grotesque", torpille un sarkozyste : "un jour elle dit qu’à la place de Wauquiez, elle démissionnerait... il démissionne et elle part !".

Des parlementaires pro-Pécresse vont aussi rendre leur carte. L’un d’eux confie : "il me faudra un gilet pare-balles car je n’ai pas prévenu mes militants". Commentaire laconique d’un dirigeant : "c’est surréaliste". Un autre lâche : "c’était le moment de prendre le pouvoir chez LR". Mais Valerie Pecresse dénonce un parti "cadenassé", selon un de ses amis : "à cause de Wauquiez, il ne reste que des militants ultras, impossible d’inverser la vapeur". "C’est parce que personne ne pense à elle pour reprendre le parti", persifle un ténor. Valerie Pécresse quitte LR pour refonder la droite par l’extérieur. Et certains redoutent que le feuilleton ne soit pas fini.